L'histoire :
Depuis leur départ de Sète, le sujet reste tabou. Pourquoi a t-il fallu quitter Mme Milligan et une douce existence pour reprendre celle si dure de saltimbanque ? A cette interrogation, Vitalis répond sans plus d’explication. Rémi devine que derrière cette abrupte parole, son maître cache un terrible secret… Par ailleurs, il leur faut gagner Troyes puis Paris avant les premières neiges, s’ils souhaitent pouvoir donner quelques représentations cet hiver. Mais un soir, le mauvais temps les surprend. Contraints de trouver refuge sous une petite hutte en bois, Vitalis demande à Rémi de veiller sur le feu durant la seconde partie de la nuit. Au matin manquent à l’appel Zerbino, Dolce et Joli-Cœur. Les loups ? Le froid ? Rémi s’est endormi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le roman d’Hector Malot est célèbre. On n’en compte plus les adaptations sous différentes formes (dont un dessin animé qui berça l’enfance des années 80’s) à destination de multiples publics. Et si les éditions Delcourt et Yann Dégruel ont choisi de s’adresser prioritairement aux plus jeunes, lorsque l’on arrive simplement à se hisser au niveau de l’enfance, on est alors compris de tous. La famille n’est-elle pas le souci de tous ? Se sentir aimer afin de grandir entouré des présences et/ou souvenirs de nos compagnons de vie. Prévue en 6 tomes, Sans famille témoigne d’une grande fidélité à l’oeuvre originale. La narration est simple, claire, souvent emprunte de poésie. Et le dessin réjouira les plus exigeants. Un trait tendre et léger, d’une rare qualité, inséparable d’une colorisation crayonnée et pastelle aux tons chauds. Un régal pour les yeux tant le soin constant apporté au moindre détail offre un rendu appétant. Au final, cet album, peut-être le plus sombre à l’approche du dénouement, n’est jamais difficile. Au contraire, toujours délicat et poignant : pour les petits et les grands.