L'histoire :
Léon est euphorique : il a été admis à Polytechnique à la Sorbonne et Paris l’attend. Il promet à Marie qu’elle pourra lui rendre visite le week-end, entre balades sur les quais et dîners en rooftop. Mais elle lui annonce que c’est fini entre eux. Ce n’est pas la distance, mais l’évidence qu’ils n’ont rien en commun. Dévasté, Léon confie sa peine à Jérôme, qui tente de lui remonter le moral : être célibataire et parisien, c’est le jackpot, avec les vraies boîtes et les applis de rencontre. Mais derrière son enthousiasme, Jérôme peine à cacher sa jalousie. À peine rentré, Léon apprend que le neveu de son prof de prépa cherche un coloc à Paris. Sa mère a déjà dit oui, rassurée par le sérieux du jeune homme. Loin des illusions de grandeur, Léon débarque avec ses parents dans une cité bien éloignée du duplex rêvé. Mais il relativise : il est à une demi-heure du centre. Son coloc, Félix, l’accueille chaleureusement. Entre deux parties de FIFA, Léon commence à s’intégrer à sa nouvelle vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Natacha Ratto nous plonge ici dans le quotidien d’une jeunesse francilienne, entre galères de transports, soirées avortées et amours incertains. Son récit, vif et ancré dans la réalité sociale, adopte un langage résolument contemporain. « Fais pas ton charrot », « c’est du networking », «les daronnes », «dark commère »… Le champ lexical colle aux usages des jeunes adultes d’aujourd’hui. L’histoire suit Léon, étudiant poitevin fraîchement débarqué en colocation en Île-de-France, pensant vivre la grande vie à Paris, avant de se heurter à la réalité : le RER au lieu du métro, la précarité étudiante et la complexité des relations amoureuses. Son cœur balance entre Clara et Candice, cette dernière étant déjà en couple avec Alex, un guitariste. On est dans une quête sentimentale, entre hésitations et faux départs, qui rappelle les k-dramas des années 2020 et les télénovelas des années 2000, dans une version plus « golerie ». Si l’ensemble est frais et agréable, avec un humour qui fonctionne bien, il manque parfois d’épaisseur pour vraiment captiver sur la durée. On a la sensation de scroller une aventure sur TikTok, plaisante mais éphémère. Un divertissement léger, bien ancré dans son époque, qui séduira surtout ceux qui se reconnaissent dans cet entre-deux générationnel.