L'histoire :
En l’an 2374, sur terre. Une rencontre a lieu entre la présidente de la terre et l’ambassadeur de la fédération martienne. L’évènement est historique car les deux parties sont en conflit depuis 7 ans au sujet d’Europe, le satellite de Jupiter. Alors que la confrontation est retransmise en direct, la présidente de la terre perd son sang froid, et attrape hargneusement le martien par les roubignoles devant des milliards de téléspectateur. Sur la plaza Tchernobyl, le million de manifestants hostiles à la politique du parti homosexuel se révolte. Les forces de polices redoutent de ne pouvoir contenir la foule hystérique ! Les conseillers de la présidente ne voient alors qu’une solution de dernier recours : demander l’intervention des agents Starlight. L’agence envoie alors sur le terrain deux de ses meilleurs éléments : Franck Mandela et Giuseppe Wong ! Aussitôt bipés, les deux hommes font rugir les turbo-moteurs de leur berline volante et débarquent avec fureur et fracas au milieu d’une foule… parfaitement maîtrisée par la police !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le récit se déroule en deux temps. Tout d’abord, dans une courte saynète de présentation, nous faisons connaissance avec les deux anti-héros et les décors. Coupe afro démesurée, semelles compensées, chemise hawaïenne, Franck Mandela n’aime pas tergiverser. Son collègue, Giuseppe Wong (qui doit aimer les nouilles, avec un nom pareil), est une brute efficace et peu causante, en marcel deux pièces. L’époque futuriste néo-seventies, avec toute la panoplie du mauvais goût kitch, satisfait aux poncifs du genre : dans une mégalopole, parmi des buildings sans fin, s’entremêlent panneaux lumineux, voies de circulation et des nuées de véhicules aériens. Dans un deuxième temps, débute une enquête sévèrement trash qui se déroulera sur plusieurs tomes. Une mention spéciale est à décerner aux dialogues, dignes d’un Audiard qui aurait fumé un pétard avec Balasko. Ils collent à la perfection aux aventures uniques, et politiquement incorrectes à 200 %, de ces deux malades de la gâchette. Multipliant des perspectives hallucinantes dans des cases hyper chargées, le dessin d’Alberto Ponticelli est en totale adéquation avec ce scénario déjanté. Accrochez vous !