L'histoire :
C'est l'effervescence chez les dieux : un nouveau concurrent est arrivé sur le marché et il a un plan com' en béton et une nouvelle technologie, un livre dans lequel il explique comment vivre selon ses commandements. Au début, il ne recrute que parmi un peuple d'élus, mais il élargit ensuite son offre à tous les humains. De quoi inquiéter les autres dieux qui voient leur nombre de fidèles diminuer. Yahvé ne s'arrête pas là, en plus de créer des filiales régionales pour attirer plus de monde, il commence à recruter parmi les dieux mineurs, qui intègrent alors ses équipes de communication et de marketing. Il transforme également ses propres fidèles en recruteurs, augmentant son influence sans effort. Il leur fait des promesses invérifiables dans le but de les convaincre. En fait, Yahvé, c’est le patron que l’on ne voit jamais, d’une multinationale qui grossit à vue d'œil. Il compte bien obtenir le monopole et devenir le Dieu unique. Mais Zeus, chef des dieux, ne compte pas se laisser faire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque page de ce recueil de gags est composée de quatre cases et raconte une histoire « drôle », à l'image de ce que l'on a désormais l'habitude de voir pour les BD Instagram, bien que ce n’en soit pas une. Tout le panthéon des anciens dieux et déesses occidentaux est présent au casting. Les personnages principaux sont des dieux grecs, mais on croise également les dieux nordiques, les dieux égyptiens et des divinités folkloriques. On comprend vite le concept : une relecture des religions par le prisme d'une nouvelle entreprise à forte croissance. Bien que l’analogie soit assez juste, une nouvelle concurrente qui s’approprie rapidement toutes les parts du marché, et que la partie historique semble très intéressante, cela ne reste qu'un prétexte pour faire des blagues et des jeux de mots pour la plupart pas très recherchés. L’auteur semble bien documenté, car il traite tout de même de l'avènement du monothéisme face aux polythéismes et comment ces nouvelles religions se sont approprié des coutumes et des divinités païennes afin de conquérir plus de fidèles. Or tout l’intérêt que peut représenter ce sujet est totalement effacé par l’humour potache et des dessins plats, très approximatifs et irréguliers.