L'histoire :
Au beau milieu d’une jungle exotique luxuriante, une jeune femme elfe se réveille nue au milieu d’un parterre de fleurs. Un peu étourdie, elle fait quelques pas et observe dans une clairière attenante deux autres jeunes elfes féminines qui se donnent du plaisir en se léchant le sexe. L’elfe est un peu émue… lorsqu’elle est soudain câlinée par derrière par un elfe plus ou moins masculin : son pénis ne sort de sa toison pubienne, bien gros et dur, qu’après avoir été excité par les quelques caresses que ces deux êtres se sont échangé. Et tandis qu’ils font l’amour, le couple d’elfes continue de se léchouiller. Ces effervescences simultanées produisent beaucoup de « suc », un liquide qui coule sur leurs peaux, mais aussi sur les pétales des fleurs. Une fois que tout le monde s’est donné bien du plaisir, tout le monde va se baigner dans une cascade. Ils se lavent, s’arrosent, jouent, boivent, s’embrassent, se caressent, s’enfilent des doigts pour prolonger le plaisir. Ils finissent par rejoindre un autre groupe d’elfes qui ont cueilli des fruits. Tous ensemble, ils se régalent de la sève des fruits qu’ils n’hésitent pas à faire dégouliner sur leurs corps nus, afin de mieux pouvoir se léchouiller réciproquement dans un joyeux et voluptueux désordre sexuel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hou qu’elles sont mignonettes ces petites elfettes qui vivent d’amour et d’eau fraîche et qui passent leurs journées à se turlupiner la foufounette ! Pan-sexuelles, libres, nues, parfois imberbes, elles ont des poitrines conséquentes pour ne surtout pas les confondre avec des enfants, et évidemment des oreilles pointues. La 4ème de couv le dit fort bien : elles sont délectation, jouissance et volupté. Bref, elles ont un quotidien à peu près aussi complexe que celui des plantes luxuriantes qui les entourent et qui dégoulinent autant qu’elles de ce Suc a priori succulent (ça tombe bien, ça commence pareil). Ce Suc du titre coule d’ailleurs assez souvent d’un peu partout (pistils, ruisseaux, feuilles, foufounes…) dès lors que nos fraîches héroïnes se léchouillent ou se doigtouillent. A ce point de la lecture, vous reprendrez bien un peu d’orangeade ? A contrario de La Sève, précédemment produit par le/la mystérieux(se) « Chéri » mais chez Glénat, Suc se fonde sur une narration 100% muette. En revanche, sur le plan visuel, c’est le même moule (c’est écrit LE !) plutôt réaliste et en bichromie, cette fois selon un lavis infographique en noir et blanc. Pas un phylactère ni même la moindre onomatopée symbolique pour expliciter ce qui se déroule au cours des 300 pages ( ! ). Corpulent, l’album se feuillette donc rapidement, et de fait, on ne comprend pas tout… mais ça n’est pas très grave. Il n’est pas besoin de comprendre la nature pour bien la ressentir. Il est tout de même question de tyrannie sexuelle d’un être plutôt masculin (il a un double pénis totalement rétractable !) et de communion très très intime avec la végétation, dans les arbres ou au milieu de leurs racines. Faisons l’amour avec la nature, tiens, ça nous changera.