L'histoire :
La mercenaire humaine Onimaku et l’orc Hazngar poursuivent leur job d’escorteurs pour un groupe de pionniers en direction du pays d’Hingell. Après plusieurs péripéties et sabotages, nos héros n’ont d’autre choix que de se rendre à Egron-Hell pour se ravitailler. Pendant la nuit, un jeune membre de la compagnie, un traître attiré par de sombres cavaliers noirs, se rend au milieu d’un cimetière pour réveiller les morts. Au petit matin, la ville se retrouve confrontée à une invasion de morts-vivants ! Onimaku et Hazngar fuient à travers le village. En compagnie d’autres villageois, ils parviennent tant bien que mal à se réfugier dans une halle à grains. Ils font la connaissance de Dathân main-de-fer et de ses deux frères, ainsi que d’une sorcière énigmatique. Vu du toit, le village semble perdu, d’autant qu’un incendie vient de se déclarer. Les rescapés n’ont d’autre choix que de rester en attendant une aide providentielle ou tenter de quitter le village…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wollodrïn se présente comme une BD d’heroïc fantasy de facture classique, dont le but est avant tout de nous distraire. Au menu de ce deuxième tome du Convoi, les auteurs mélangent de nouveau agréablement des éléments d’heroïc-fantasy et d’horreur, le tout saupoudré d’une bonne dose d’humour. Des personnages proches de l’univers de Warhammer ou du Seigneur des anneaux se confrontent à des situations qui ne sont pas sans rappeler certains films de Romero. C’est ainsi que Hazngar, Onimaku et Bjorh se retrouvent enfermés dans une halle aux grains entourée de morts-vivants. Ces derniers surgissent d’une case à l’autre pour envahir progressivement l’espace grâce à des perspectives de plongées à couper le souffle. A travers le dessin expert de Jérôme Lereculey, les scènes de combat impressionnent, opposant « lancer de cadavres » contre « porter de cheval ». David Chauvel monte l’action crescendo, pendant laquelle une menace peut en cacher une autre, apportant son lot de créatures maléfiques. Chaque scène présente son humour savamment dosé, alternant entre un discours dramatique et des considérations grotesques. Si on ne perçoit pas toujours bien le lien entre les bulles et certains points de vue, l’intrigue reste lisible, adoptant un dessin plutôt réaliste. Malgré quelques scènes convenues et une résolution un peu simpliste, on ne peut qu’apprécier ce pur divertissement très réussi, à la croisée des genres.