L'histoire :
Le volcan a eu raison du peuple Takamaka. Seul Wayo a pu échapper à la colère de la lave. Désormais, il doit vivre avec ses amis les gros-becs (des dodos). Mémé Saka lui avait interdit de manger ces drôles d’oiseaux. En revanche, les œufs peuvent faire partie de son menu. Alors qu’il s’attaque à un œuf fraîchement pondu, un jeune gros-bec casse la coquille. Wayo décide de l’adopter et d’en faire son animal de compagnie. Il s’appellera Kroot. Wayo et Kroot sont inséparables. Wayo va pêcher des huit pattes (des calamars) pour Kroot. Wayo chasse des kari-qui-pique pour son dîner. Il crée un système pour récupérer de l’eau potable dans son campement. Sur l’île, il y a une grotte sacrée dans laquelle il est interdit de pénétrer : c’est la caverne qui chante. Malgré la présence de Kroot, d’une tortue géante, sa solitude le pèse. Il se rappelle de Tika, de Mémé Saka, de Mamangue, de Papaye. Jusqu’au jour où… un bateau jette l’ancre et des marins débarquent sur l’île. Ils capturent tous les gros-becs et repartent tout de go. C’était sans compter Wayo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Takamaka est une vallée de la Réunion ou un arbre tropical aux fleurs blanches. C’est aussi une bande dessinée publiée par Des bulles dans l’Océan, un éditeur réunionnais. Takamaka raconte l’histoire d’un jeune garçon sur une île de l’Océan Indien. Comme Rahan, Wayo a perdu tous les membres de sa tribu suite à l’explosion d’un volcan. Comme Rahan, Wayo doit apprendre à vivre par ses propres moyens. Jusque là tout va bien. Mais le récit qui suit manque de souffle. Tant par le scénario sympathique mais dénué d’un véritable intérêt, que par le dessin caricatural, Greg Loyau n’arrive pas à capter l’attention. Il y a bien sûr beaucoup de références que seuls les lecteurs réunionnais comprendront, mais pour les pauvres métropolitains (que nous sommes), on reste sur une note d’incompréhension. C’est un peu laborieux et on se perd dans les méandres du récit. Dommage car Loyau avait collaboré en tant que coloriste à l’excellent Grippe colonial et il avait montré de belles choses avec Klug, l’œuf du dragon. L’envol pour cet auteur sera pour plus tard...