L'histoire :
Rita raconte ce mal étrange qui l’a frappée, la capsulite. Cette pathologie méconnue touche moult femmes après la cinquantaine, si peu qu’elles aient pratiqué beaucoup de sport. La première fois que Rita entend parler de cette maladie, c’est par l’intermédiaire de son amie Kerbot. Elles pratiquent la danse ensemble depuis des années, et son amie connait depuis longtemps de nombreuses blessures. Elle se souvient alors en particulier d’un mal qui a duré assez longtemps, la capsulite. Chez Rita, tout commence à l’automne avec un corps plus fatigué que d’habitude. Mais dès que l’occasion se présente, elle pratique la danse avec ses amies. Kerbot, justement, lui fait la remarque que son bras gauche semble tourner au ralenti. En effet, il semble que son épaule soit de plus en plus passive. Les vacances arrivent et Rita profite de la piscine pour nager beaucoup. Soudain, à la suite de mouvements de brasse, elle ressent une douleur fulgurante lui traverser l’épaule…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marie-Pascale Lescot et Fanny Benoît présentent ici un récit « amusant », dans lequel elles racontent les déboires de Rita, une parisienne de cinquante ans, qui se trouve un beau jour atteinte par une capsulite. A travers le cas de Rita, Lescot met en évidence une pathologie bénigne mais très invalidante, qui touche moult femmes à la cinquantaine. Cette pathologie est située sur l’épaule et se traduit par des douleurs vives qui empêchent tout mouvement du bras. Le dessin ultra simple de Fanny Benoît apporte la touche amusante à cette histoire plutôt alarmante pour celle qui la vit. Les planches se construisent sans cadre et les couleurs sont presque exclusivement réservées aux personnages. Entre didactisme et exorcisme nécessaire, le récit suit le fil conducteur de la vie de Rita et sa maladie au quotidien, mais chaque planche – où presque – fonctionne en autonomie. Un titre introduit la planche, qui se construit sur une mise en scène avec une chute humoristique en fin de page ou sur la page suivante. Le potentiel comique est bien là, permettant de tourner en dérision cette cochonnerie de capsulite et le handicap qu'elle impose.