L'histoire :
La famille Debré est heureuse : après la naissance d’une fille, c’est un garçon qui arrive. L’arrivée d’Antoine rend donc tout le monde joyeux ! Il grandit bien, dans un cadre agréable et au milieu de personnes aimantes. Tout se passe donc parfaitement bien, dans le meilleur des mondes. Jusqu’au jour où, de façon inexpliquée, Antoine ne se sent pas très bien. Il a souvent de gros maux de tête et quelques vomissements. Au bout de trois jours, sa maman l’emmène voir le médecin, mais c’est un soulagement : ce n’est qu’une banale gastro-entérite. Dans les jours qui viennent, l’état d’Antoine ne s’améliore pas vraiment, malgré les médicaments qu’il prend. Pire : l’école s’inquiète également et l’institutrice remarque qu’il régresse totalement, notamment dans la qualité de sa graphie. Cette fois, le papa décide de prendre le problème au sérieux, ne se doutant qu’il s’agit en fait d’un problème extrêmement grave et sérieux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Joël Alessandra signe une nouvelle œuvre sur une maladie enfantine après Fleur de peau. L’album suit cette fois le jeune Antoine qui se découvre une tumeur au cerveau. De la même manière que la BD consacrée à la neurofibromatose de type 1, l’objectif de Le bruit de la pluie est double : détailler de façon pédagogique une maladie lourde et y apporter une touche de sensibilité et d’humanité pour donner de l’espoir aux familles qui traversent ce type d’épreuve. Malgré tout, la construction de cet album est plus classique et un peu moins accrocheur, tant le rendu est par trop réaliste : on suit simplement le combat d’Antoine à travers plusieurs saynètes qui sont autant d’exemples concrets sur ce type de problème. Ainsi, on voit les difficultés de l’enfant à l’école, ses nombreux rendez-vous médicaux, les différentes aides apportées... Presque trop didactique, le récit s’apparente souvent à un documentaire. Cependant, c’est le dessin et les aquarelles pleines de douceur qui viennent apporter une touche de vie forte. La délicatesse du style d’Alessandra colle à merveille à un projet aussi délicat et redonne force et espoir devant une maladie on ne peut plus mortifère. Quand en plus, Antoine est passionné par le dessin, on comprend bien le rôle déterminant du graphisme dans cet album !