L'histoire :
Un matin comme les autres, Marcelin se réveille en compagnie de son chien Mikado. Papa et maman sont déjà partis… mamie n’est pas encore arrivée… Marcelin en conclut qu’il est seul et donc libre de faire ce qu’il veut ! Avec Mikado, ils mettent donc la musique à fond et dansent comme des foufous. Un crash retentissant les sort de leur amusement : une fusée vient de s’écraser dans le jardin ! Un robot muni de chenilles et de longs bras télescopiques s’en extrait. D’abord grognon de s’être crashé, le robot fait rapidement connaissance avec Marcelin : il s’appelle Ulysse. Un peu timide, le bambin lui avoue en retour qu’il s’appelle Marcelin Comète… et qu’étant donné son patronyme, il aimerait bien aller faire un tour dans les étoiles. Ulysse remet sa fusée sur pattes en un fragment de seconde et embarque Marcelin, après qu’il a revêtu sa tenue d’astronaute, bien entendu. L’infini de l’espace est impressionnant de beauté et d’immensité. Mais le voyage est un peu long…et il regrette surtout de n’avoir prévenu personne. Sa mamie va sûrement s’inquiéter ! Le robot le rassure, il a une solution…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouveau venu dans le paysage BD pour les tout-petits, Marcelin Comète s’inscrit dans une veine linéaire et aventureuse proche de Petit Poilu ou de Myrmidon… les phylactères en plus. Les auteurs ont sans doute considéré que les parents lecteurs étaient, quoiqu’on veuille, un vecteur indispensable de transmission. Dans l’histoire présentée dans un petit format souple, notre jeune héros évolue pourtant dans un environnement totalement dénué d’adulte. Un chien (logiquement muet, lui) et un robot sympathique, sont ses seuls compagnons. Ensemble, ils s’en vont faire un tour dans l’espace et visitent une planète pleine de bestioles et de plantes cosmo-exotiques, pile dans le cliché martien traditionnel. Comme dans Petit Poilu, Marcelin vient en aide à une créature et s’en fait un ami… mais la méfiance envers des mœurs inconnues est tout de même rappelée en prime. La leçon à en tirer ressemble donc à quelque chose comme : il est toujours possible de se faire mordre la main qui nourrit. Au scénario, Marc Lizano ne fait cependant pas de cette morale un objectif majeur. L’aventure s’enchaine, se lit rapidement et parvient avant tout à délasser le bambin en quête d’exotisme. Elodie Shanta dessine l’ensemble à l’aide d’un trait stylisé et naïf, parfaitement limpide, dans un style pas si éloigné d’un certain… Marc Lizano.