L'histoire :
Quand Dédé, le faux-bourdon se pointe « Au Vol du Bourdon » pour une lampée d’un des meilleurs nectars de l’établissement et qu’il se vante de s’être tapé la reine de la ruchée… pas question de lui faire crédit. Car le saviez-vous ? Au printemps quand Dame Queen décide de « sexiler » pour remplir sa spermathéque, afin de livrer son demi-million d’œufs en 5 ans, mieux vaux ne pas être invité au bal des prétendants. Copulation : certes. Introduction : oui. Mais impossible de se retirer : explosion de l’appareil génital et mort du vaillant combattant… Pas mieux d’être né sous le signe de Papa Araignée, car la pauvre bestiole doit déployer des tonnes d’ingéniosité pour éviter de se retrouver foudroyé par le venin de sa chère et tendre ou de se retrouver dans son gosier, juste après le 7e ciel… Alors, peut-être, pourquoi pas une réincarnation dans pépère bonobo ? Une petite virée dans cet univers libertin vous tente ? Touche-pipi à toute heure, partouze, pédophilie, homosexualité… Notre copain singe n’a pas attendu 68 (ni 69) pour vivre l’amour libre et sans contrainte. Rien de tel qu’une partie de grimpettes pour régler les conflits. Ane, lion, autruche, albatros, requin, hippopotame, tortue, grillon et autres animaux sont prêts, en tous cas, à vous démontrer, en 25 leçons, qu’en matière de pratiques sexuelles, vous n’avez rien vu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Certains font l’amour comme des bêtes. D’autres mettraient volontiers une petite cochonne dans leur lit pour la faire rugir de plaisir. Ceux là, enfin, à la voir frétiller comme une anguille, ne tardent pas à bander comme un âne avant d’utiliser leur dard avec frénésie… Bref, vous l’aurez compris : métaphore animalière et sexe font si bon ménage, qu’il faudrait être définitivement bouché pour ne pas admettre que l’Homme n’est ni plus ni moins qu’un animal des plus évolués. Evolué, peut-être, mais loin d’être le plus imaginatif ou le plus débridé en matière de galipettes. La preuve avec cet étonnant bestiaire collectant minutieusement 25 portraits de bestioles à poils (bin oui !), plumes ou écailles et traitant de leur sexualité. Fourmillant d’informations zoologiques sur les us et coutumes sexuelles de chaque espèce, l’ouvrage intéressera d’abord les passionnés du monde animalier. Bien plus, vraisemblablement, que ceux qui s’étaient aventurés dans l’album pour se payer une bonne tranche de rigolade. Pourtant bien écrites et délayées avec beaucoup d’humour, les 2 colonnes de textes, à gauche, confiées à Lilith Alighieri sont en effet un brin chargées. Eclairant notre lanterne, gratifiant notre culture zoologique mais, à la longue, peu captivant. D’ailleurs, au fur et à mesure, on saute d’abord sur les pages de droites offertes à Philippe Vuillemin pour illustrer le propos socio-scientifique en vis-à-vis. Et là, c’est l’absolu contraire qui est proposé : du gras dégoulinant à volonté, du cru, du salasse… du Vuillemin, donc. En un dessin et deux phylactères, l’artiste nous livre sa zoologie : bien moins châtiée que celle de sa consœur, mais aussi riche d’enseignements. Une réelle bonne idée que cette approche, bien qu’encore un brin trop académique cependant.