L'histoire :
Homme d’âge mûr, Léon Van Oukel a tout du parfait dandy : costume et coiffure impeccables, sens du raffinement certain. Sous ses allures sages, se cache en fait un tempérament redoutable. Ses excès sont tels qu’il est un grand mégalomane. Parfois tendre ou agressif, chaleureux ou totalement froid, généreux ou radin, Léon ne cesse de malmener les gens qu’il croise. Or, à chacune de ses sorties (ou presque), il manque d’être écrasé par des voitures, et c’est encore pire lorsque c’est lui qui conduit. L’un de ces centres d’intérêt est la banque du sperme, d’où il ressort à chaque fois en faisant un esclandre : pour lui, il est inconcevable de devoir faire tout, tout seul ! L’établissement n’a d’ailleurs de banque que le nom, puisque l’on ne peut même pas retirer quoi que se soit ! Il n’apprécie guère non plus la poste : à peine arrivé ; il demande de l’argent au guichetier qui ne comprend pas. Léon est tenace et lui demande combien coûterait un envoi toutes options en Nouvelle-Zélande. Le montant donné convient parfaitement au dandy, qui lui annonce refuser l’envoi et donc avoir droit à l’argent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publié durant les années 80 dans l’Echo des savanes, la série Léon la terreur, connue au départ sous le nom Léon von Oukel, aura amusé les lecteurs durant plus de 5 tomes, par son ton résolument subversif. Avec un personnage complètement à la masse, mais à la présentation irréprochable, Wim T. Schippers (le scénariste) s’amuse à décrire les excès de la société, mais également l’esprit bien pensant de cette époque. Dans l’idée, Léon serait une sorte de punk sexagénaire et lunatique. Forcément, avec un tel héros, il ne fallait pas s’attendre à de l’humour très subtil. Sur ce point, les auteurs se font clairement plaisir en ne tombant à aucun moment dans le consensuel. L’autre élément marquant de cette intégrale épaisse en pages (plus de 200) et petite en prix (15€) est le travail formidable du dessinateur Theo Van Den Boogaard, qui rend une copie parfaite pour les amateurs de l’école franco-belge et de sa ligne claire. Les hommages à Hergé sont nombreux et les fans apprécieront. En ressort un titre intéressant et décalé à souhait, à découvrir.