L'histoire :
Quand on est un « people », où que l’on soit et quoi que l’on fasse, tout le monde est persuadé qu’on fait son « show ». Tenez : prenez par exemple notre sympathique Adeline, profitant d’une journée à la plage… Pépère s’excite à la simple vue de son deux pièces et distille quelques cochonneries à haute voix, même si Mémère est dans les parages. Et pour emballer le tout, il imagine que notre amie s’amuse à lui faire quelques petits coucous dans les vagues alors qu’elle est sur le point de se noyer… Pas mieux les plans supermarchés lorsque Cécile de Ménibus fait sonner le portique en sortant du magasin : la honte ! Qui plus est, lorsque devant tout le monde, elle se tape une séance moralisatrice par l’agent de la sécu, choqué qu’une célébrité s’abaisse à voler. Et tout ça, en plus, parce que la caissière a oublié d’enlever l’antivol, tellement occupée qu’elle était, en effet, à demander à la vedette du petit écran un autographe pour sa collection. Bref, vraiment pas simple d’être quelqu’un de connu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même couverture accrocheuse parodiant un célèbre magazine de potins ; même people au scénario ; même angle d’attaque (l’anecdote juteuse d’une célébrité) ; même dessin et même constat que pour la première tentative : les impondérables d’une vie de « star » servis par le tandem Adeline Blondieau / Nicolin sont loin d’éveiller l'intérêt. Du coté des scénarii qui animent les saynètes, la formule est exactement la même : quatre vignettes par planche (entre 1 et 4 par histoire, selon le suspens…) ; un people sous le microscope en situation de « je suis monsieur tout le monde »… et une chute ratée. Pire : le fond anecdotique utilisé est abyssalement creux. Il relève, en effet, avec une récurrence lourdingue (comme dans l’opus précédent) soit du quiproquo patronymique, soit de l’achat de papier WC ou de l’incapacité pour le « quidam urbanus » de faire la différence entre la vie professionnelle et la vie privée du people qu’il a la chance de croiser. Du coup, nos vedettes sont réellement à plaindre d’avoir une vie si plate en événements. Pour sa partie, Nicolin semble avoir limité les efforts. Il est, par exemple, à nouveau difficile d’apprécier ses caricatures peu ressemblantes et ses décors « photoshopizés ». Bref, on se demande vraiment ce qui a bien pu pousser auteurs et éditeur à retenter le coup. Peut-être simplement le fait que pour de mystérieuses raisons, certains (bande de petits rebelles !) aient acheté le 1er… pour l’offrir vraisemblablement.