L'histoire :
Dans la zone internationale de la Bretagne nord, un nouveau drame vient de se produire : une tuerie inexpliquée a eu lieue, causant de nombreuses victimes. Au même instant, l’inspecteur Closer intercepte plusieurs trafiquants. Comme il le fait de temps en temps, il subtilise leur drogue afin de la revendre à son compte. Cette fois, se trouve à l’intérieur un objet inattendu : une disquette. Appelé au commissariat par son supérieur, Closer apprend qu’il est désormais affecté à la criminelle et qu’il doit faire équipe avec la seule personne qui lui a mis plusieurs balles dans le buffet, Dolorès. Les deux nouveaux coéquipiers doivent mener l’enquête sur le massacre. En poussant leurs investigations, ils découvrent qu’un objet serait responsable de tout cela : un ours en peluche. Le jouet serait porteur d’un virus inconnu jusqu’ici… Closer rend ensuite visite à un ami afin qu’il craque la disquette. Tous deux apprennent que le commissaire mouille dans une sombre affaire de corruption, permettant à une entreprise d’obtenir le monopole de la nourriture…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publié entre 1992 et 1995 aux éditions Zenda, Teddy Bear est la première série de Gess. Le travail de cet auteur fut reconnu par la suite pour sa série Carmen McCallum, dont il assura le dessin des 8 premiers tomes. Sur les 3 tomes initiaux de Teddy Bear, Gess a la double casquette de scénariste et de dessinateur. Dans un contexte futuriste breton ( !), on suit l’enquête de deux flics qui ne s’apprécient guère, entremêlant des thématiques comme l’écologie, le terrorisme, le clonage et le capitalisme exacerbé. Evitant l’écueil de la narration lourde et détaillée, Gess mixe son récit dans une histoire efficace et distrayant, où tout se déroule à 100 à l’heure. L’utilisation d’un ours en peluche (d’où le nom de la bande dessinée) comme une arme de destruction massivement contagieuse est un élément décalé, tout comme la présence d’un personnage looké comme Elvis… Le dessinateur impressionne avec des dessins très détaillés ; les influences des comics comme ceux de Geoff Darrow se font quelque peu sentir. Pour le coup, son style est très différent de celui qu’il adopte sur La brigade chimérique. Les personnages et leurs décors sont travaillés et en mettent plein la vue. Imaginez Blade Runner sans la pluie ! Un bel exploit, donc, pour un titre qui a déjà une vingtaine d’année !