L'histoire :
Rue. Elle : petite balade avec son matou ; mirettes qui se posent sur un beau gosse craquant comme tout ; jet de mouchoir l’air de rien… Lui : fume nonchalamment ; regarde le mouchoir rejoindre le sol maculé ; jet de mégot et sifflet bref en voyant les petites fesses de la jeune fille se pencher à la rencontre de l’étoffe tombée… IL N’A RIEN COMPRIS. Heureusement que sa petite conscience veille, prompte à lui expliquer ce qu’il n’a pas vu : l’invitation à galanterie et savoir-vivre étaient pourtant claires. Bien mieux, en tous cas, que de siffler comme un malotru. A croire qu’homme et femme sont diamétralement opposés. Que lorsqu’une souhaite préliminaires et attention, l’autre fonce droit au but, voire droit au lit. Cependant, tout n’est peut-être pas si simple. Fi-filles semblent tout aussi capables de raccourcis. Il suffit juste d’y mettre les formes. Jouer les adeptes du bio, les princes charmants du bifidus et se laisser doucement envahir par les conversations ininterrompues avec les copines. Mieux : préférer les petits plats mitonnés aux petites gâteries et prêter sa carte bleue à qui mieux-mieux. Bref ne jamais se la jouer perso…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir (entre autres) décliné quelques unes de ses vérités (51 quand même !), Monsieur B continue à empiler les couches sur une thématique qu’il semble affectionner particulièrement : les mecs et les nanas. Il s’agit ici de tout mettre en œuvre pour qu’une énième fois, chacun comprenne qu’au delà du système pileux et des attributs génitaux, hommes et femmes ont de multiples différences qui font de la vie de couple une drôle d’alchimie. Séquencé en saynètes courtes et rythmées, le propos n’a pas d’autre intention que d’amuser, via la batterie de clichés adéquats. Néanmoins, pour être tout à fait honnête, on retrouve ici et là des séquences criantes de vérités pour qui a le bonheur de vivre à deux. Car avouons-le : comme les deux gentilles caricatures du couple qui bataillent ici, on a nous aussi quelquefois le sentiment de venir de planètes diamétralement opposées. Ici, le propos sera donc de s’amuser à décortiquer via l’angle de cette opposition, les mécanismes de la rencontre ou de la vie à deux. Fille et garçon – tantôt avant le grand saut, tantôt après – chercheront à séduire ou à comprendre, aidés par leur petite conscience marrante comme tout (matérialisée par un petit diablotin tout chou-mignon) et chargée d’opposer aux bas instincts sa touche de réflexion (souvent à coté de la plaque, d’ailleurs, pour qu’on en rigole encore mieux). A l’instar du trait caricatural et bondissant, l’ensemble se gobe sans réelle saveur, mais risquerait bien de détendre celles ou ceux qui ont un(e) amoureux(se) qui leur tape sur le système (un chouya).