L'histoire :
Il y a foule, ce soir, à l'opéra. La diva Victoria De Samotrazza et son pianiste Maurizio Coanuto s’apprêtent à donner un récital en l'honneur d'un ministre. Hélas, ce qui devait être un événement exceptionnel vire au drame, lorsqu'un spectateur hurle en plein spectacle. Le pauvre homme vient d'être frappé d'une balle en plein cœur, une place derrière celle du ministre ! La sécurité protège le responsable politique ; en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, toutes les issues sont condamnées et chacun est prié d'accepter une fouille. Pour autant, les forces de police font chou blanc et l'attentat manqué n'est pas revendiqué. Après évacuation, un pistolet est retrouvé. Mais l'agent 421 mis sur l'affaire est persuadé que ce n'est pas l'arme du crime. Il affirme même être persuadé que l'assassin n'était pas au théâtre ce soir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Curiosité des parutions en album, cette aventure précède chronologiquement Guerre froide, affublé cependant dans la nomenclature de la série du numéro précédent. Voilà pour l'anecdote éditoriale. Pour ce qui est de son contenu, il est à nos yeux bien meilleur. En effet, la narration est bien plus fluide. Les scènes s'enchaînent cette fois à merveille et le dosage humour/action est bien mieux équilibré. 421 ne ressemble pas ici à un James Bond de second rang, même si son goût pour la bagatelle ne se dément pas. Pour réussir un thriller, même si le ton y est résolument léger, il faut bien sûr un méchant qui tient la route. Dans Bons baisers du 7ème ciel, c'est un scientifique mal intentionné qui joue ce rôle. Stephen Desberg s'inspire de recherches militaires réelles, qu'on doit aux américains durant la Seconde Guerre Mondiale, pour imaginer les travaux d'un apprenti sorcier transformant des chauve-souris en bombes volantes. A cela, il joint une gente féminine toute disposée à aider l'agent 421 pour ficeler une enquête qui n'a rien de vraiment surprenante, mais qui est cependant agréable à lire. Côté dessins, il est inutile de préciser qu'Eric Maltaite marche sur les traces de son fameux paternel, Will. Aussi, tous les amateurs des histoires du Journal de Spirou apprécieront sans aucun doute cet album, qui date de 1985.