L'histoire :
Au matin du 10 mai 1967, au Golden Gate National Recreation Aera de San Francisco, un corps est retrouvé sans vie. Il s’agit d’une femme de type caucasien, qui a été découverte nue par le gardien du parc Jeffrey Santiago. La victime a été assassinée et mutilée. Le lieutenant Ulysses Ford et l’inspecteur Kimberly Tyler se rendent sur place. Sur le corps de la jeune femme, a été gravé un pentagramme inversé. Ce symbole satanique oriente d’emblée les soupçons vers le Baron Yeval. Les deux flics se rendent aussitôt dans le quartier du French district, avec ses maisons victoriennes. Selon une voisine de Yeval, il est absent depuis une semaine et c’est tant mieux : ses messes noires attirent une faune de dégénérés qui troublent la tranquillité du quartier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au milieu des années 60, pas facile de se faire une place dans la police quand on est une femme. Kimberly Tyler, une jeune inspectrice, va devoir affronter les railleries et la misogynie de ses collègues. Pour sa première enquête, elle fera binôme avec un vieux de la vieille, qui a malheureusement une santé fragile. Rapidement, la jeune femme se retrouve seule à la tête des investigations pour une affaire sordide. Dans une Amérique catholique, le suspect d’un meurtre est rapidement identifié : le Baron Yeval, un prêtre satanique. Intelligent, il est en mesure d’apporter des informations à Kimberly tout en tentant de l’embarquer dans ses rituels. S’établit alors un lien à la fois de curiosité et de répulsion entre ces deux personnages. Le cadre de l’enquête au sein d’une Amérique des années 60 très ancrée dans la religion, accorde une ambiance particulière au récit. Quant au personnage de Kimberly, dont le père s’est suicidé, il cache quelques secrets qui ne manqueront pas d’être dévoilés dans le second volume de ce diptyque. Ce premier album met en place une intrigue commune mais bien menée. Graphiquement, le travail de Lucas Varela est très agréable. Son dessin semi-réaliste sobre s'accompagne d'une mise en couleurs en bichromie harmonieuse qui campe parfaitement l’histoire située dans les années 60.