L'histoire :
Dans le quartier des étoiles, les tensions deviennent de plus en plus omniprésentes. Le crew s’est retrouvé au commissariat de police, ce qui a fortement déplu aux parents. Ils ont pénétré par effraction dans la piscine municipale, un jour de canicule et quelqu’un les a dénoncés. Les parents vont punir leur progéniture, chacun à sa manière. Les répercussions vont être plus importantes puisque Kam ne peut plus faire son atelier de break. La mairie a décidé de supprimer l’activité aussitôt. Le père de Finley ne veut pas que son fils fréquente les personnes du quartier populaire. Trop de mauvaises graines. D’ailleurs, cet adjoint au maire voudrait raser la cité pour en faire un lieu plus convenable. Mais il en faudrait plus à cette bande d’amis pour baisser les bras et abandonner leurs rêves. Leur détermination à toute épreuve va permettre de montrer à tous ceux qui doutaient d’eux qu’ils ont du talent. Le hip-hop est un art à la hauteur de bien d’autres.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cee Cee Mia revient avec la suite des aventures de son crew. Une bande d’amis à l’image de la France, dans sa diversité et sa richesse. Qu’importe d’où l’on vient et où l’on va, on peut partager une passion commune, se respecter, s’écouter et s’apprécier. Un regard assez peu présenté dans la bande dessinée jeunesse et d’autant plus sous l’angle de la danse. Elle dresse aussi un portrait de la société qui perçoit souvent les cités comme des zones dangereuses, à proscrire, où rien de positif n’émerge. Ce n’est pas totalement faux. Toutefois, il faut nuancer les propos en ne faisant pas une généralité d’une population face à une petite minorité de malfrats organisés. Des gens malveillants et malhonnêtes, on en trouve partout, même dans les quartiers huppés. D’ailleurs, la scénariste aborde cet aspect sans demi-mesure, avec un jeune adulte qui a tué quelqu’un qui le gênait. Il n’a aucun scrupule à tuer. Le danger est présent même s’il reste tapi dans la discrétion. Le plus important est la force de l’amitié et de la solidarité. Cela permet de créer, de se dépasser et d’aller au-delà des attentes des autres, ainsi que des aprioris. Cette histoire assez positive reste pourtant réaliste. Lesdeuxpareilles continuent d’apporter avec leurs dessins numériques de l’énergie, du dynamisme, du peps. On peut regretter de ne voir que des gens beaux, minces, en bonne santé, qu’importe leur âge ou leurs origines. La représentativité pourrait être encore plus large, fidèle à la réalité et moins hétéro-normée. Néanmoins, le trio propose une agréable bande dessinée qui donne envie de retrouver aussi bien les artistes réels que fictifs.