L'histoire :
Buck, Jerry et Sonny s'apprêtent à rejoindre le Japon. Malgré les facéties de Tuckson, qui lui valent de prendre une tête au carré dès son arrivée, la mission qu'on va leur confier n'a rien de drôle. Les USA viennent en effet de découvrir que l'URSS a sérieusement avancé dans la construction d'une base secrète en Sibérie, qui pourrait bien être un pas de lancement de missiles nucléaires. La surveillance satellitaire est certes efficace, mais les popovs savent aussi dissimuler un maximum de matériel car ils connaissent les rythmes de passage des satellites américains. Une seule solution s'impose : organiser des vols à très haute altitude, avec 2 SR-71 et un U-2 pour survoler le territoire ennemi et ramener un maximum de clichés. Le hic, c'est que le Japon abrite de très nombreux agents voués à la cause communiste...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après de longues années de pause, Buck Danny est revenu au premier plan grâce à la créativité de toute une équipe. Alex Paringeaux, fondateur des éditions Zéphyr n'y est pas étranger et à l'occasion des 70 ans de la série, c'est un joli cadeau que ce Hors-série. En effet l'action se situe juste avant la chute de l'URSS. Et pour cause, Jean-Michel Charlier avait commencé à écrire cette aventure, qui devait être la 45ème, en 1988. Hélas, il n'eut pas le temps de l'achever. 16 pages dessinées, sept autres écrites. Tout aurait pu s'arrêter là. Mais presque 30 ans après la disparition du génial scénariste, Frédéric Zumbhiel (déjà à l'écriture sur 6 albums) et Patrice Buendia (aux commandes de Tanguy et Laverdure) donnent une suite à cette mission à hauts risques. Comme toujours, nos héros servent la cause de l'Ouest américain contre le danger communiste. Et les jets qu'ils pilotent sont les plus beaux. En particulier le mythique SR-71, dit Blackbird ainsi que le U-2. Une petite parenthèse est d'ailleurs consacrée au pilote US de l'appareil abattu en 1960... On se dit donc que cet album, malgré ses quelques grosses ficelles, reste un véritable cadeau aux lecteurs, ne serait-ce que parce qu'on retrouve l'incroyable élégance du trait de Francis Bergèse. Si l'effort et la somme de travail sont louables, on peut tout de même regretter le manque de réalisme de certains aspects du récit, car nos héros semblent voués à être roulés dans la farine de façon assez surfaite. Un bémol qui ne gâche cependant pas trop le plaisir distillé par ce premier volet...