L'histoire :
Blip blip rektektek blip blip. Rentré de l’école, Cédric joue à la console. Sa maman – qui est, elle, affairée à faire le ménage – se montre passablement énervée par le bruit incessant généré : Blip blip rektektek blip blip etc. Naturellement, le garçon n’a pas fait ses devoirs. Ni une, ni deux, le mot d’ordre est idéal et Cédric est contraint de monter en 4e vitesse dans sa chambre ! Cependant la console portable est restée sur le pouf. Et Pépé, curieux, récupère l’objet pour y jouer. L’excuse est simple : comprendre comment marche ce bidule pour ne pas avoir l’air idiot devant le gamin (sic). Le bruit reprend donc et tape à nouveau sur les nerfs de madame. Puis rentre le papa de Cédric qui s’y met à son tour. Un comble ! La maman de Cédric, excédée, incapable de se faire obéir (ou même entendre), jette l’éponge et sort dîner dehors… Un vrai pot de colle. La petite Lilly ne lâche plus Chen d’un pouce. Elle sait Cédric amoureux de la petite chinoise et, comme elle est amoureuse de Cédric, il n’est donc jamais bien loin ! Cédric, lui, est désespéré. Comment réussir à parler à Chen sans que la morveuse ne la suive ? Son ami Christian fait du mieux qu’il peut pour l’aider mais la chose n’est pas aisée. D’autant que le garçon n’y voit rien sans ses lunettes… Solitude. Cédric, sa mère et son père sont partis en vacances laissant Pépé seul à la maison. Se lever à l’heure que l’on veut, manger ce que l’on veut, s’occuper à ce qu’on veut, etc. Le rêve ! Et pourtant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le printemps est là et le nouveau Cédric aussi. Avec un titre un tantinet triomphateur, voire provocateur : J’ai gagné !. La couverture reprend la thématique – d’actualité – de la première histoire et l’on comprend naturellement que le garnement a gagné (à la console). On suppose même qu’il a enfin réussi à se déclarer à Chen !... Mais c’est sans compter la petite Lilly, la nouvelle voisine d’un âge moindre, qui ne lâche plus notre héros d’un pouce. Elle aussi est amoureuse ! Et c’est ainsi que naissent les savoureux quiproquos imaginés par Laudec et Cauvin (assistés de Leonardo aux couleurs). En 2, 3, 4 planches ou plus, les auteurs reproduisent sur ce 24e opus ce qu’il transforment depuis les débuts : nous faire sourire. Jamais à cours d’idées, sachant se servir des éléments avancés plus avant, Laudec et Cauvin ont réussi à installer des personnages qui font désormais partie du quotidien de nombreux jeunes lecteurs (et de leurs parents). Lecteurs ET lectrices, car Cédric ne tape jamais en dessous de la ceinture, ni ne tombe dans la facilité. A force d’efforts, les personnages secondaires ont pris une vraie consistance, en plus du héros. Si le comique de situation se taille la part du lion, quelques bons mots ne sont pas en reste, comme celui-ci de Cédric : Pépé dit toujours que ce sont les meilleurs qui partent. La preuve, il est toujours là (p.14). Et vlan, dans les dents ! C’est d’ailleurs l’impayable Pépé qui conclut cet album sur un dernier souvenir d’hiver. Prochainement donc, place au beau temps !?