L'histoire :
Depuis la mort de Blair, Pacôme, alias le Comte de Champignac, n'est plus que l'ombre de lui-même. Irritable et misanthrope, le scientifique a même accepté un « travail » qu'il n'aurait pas fait en temps normal. Sous la demande d'Edgard Hoover, le patron du FBI, il espionne ses collègues afin de découvrir s'ils auraient des accointances avec le Communisme. Sa dernière mission en date : s'approcher d'Albert Einstein ! Toutefois en cette année 1943, à l'université de Princeton, Champignac enquête aussi sur autre chose. En effet, Pacôme s'est rendu compte que beaucoup d'étudiants et de professeurs disparaissaient du jour au lendemain. Qui plus est, il s'agit d'éléments brillants. Cette énigme l'amène à se rendre à la bibliothèque où il découvre qu'un livre de voyages sur le Nouveau-Mexique est très souvent emprunté. De plus, la liste des « emprunteurs » correspond à celles et ceux qui ont disparus. Lors de son compte-rendu sur Einstein avec Hoover, Champignac évoque cette récente découverte... Dès le lendemain matin à son réveil, le scientifique tombe nez à nez avec Coster, un agent du FBI qui lui annonce que sa curiosité lui a fait gagné un voyage tout frais payés pour le Nouveau-Mexique. Sur place, il est accueilli par Oppenheimer qui lui révèle que les plus grands savants du monde sont là pour mettre au point une bombe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce quatrième tome, le duo de scénaristes BeKa (Bertrand Escaich et Caroline Roque) continue de mettre en scène la « jeunesse » du célèbre comte de Champignac, avant sa rencontre avec Spirou et Fantasio. Dans ce nouvel opus, le duo place l'aventure au milieu du tome 3, c'est à dire peu de temps après la mort de Blair, son grand amour. Alors qu'il n'arrive pas à faire le deuil et n'a plus goût à la vie, Pacôme est envoyé à Los Alamos, où des scientifiques, sous la supervision de Robert Oppenheimer, planchent sur la création d'une bombe qui mettra fin à la guerre... Alors que le Oppenheimer de Christopher Nolan est encore dans les mémoires, BeKa réussit à proposer un récit différent et très plaisant mêlant Histoire et fiction. Au-delà des événements, des personnages historiques et de l'implication du comte, c'est également l'occasion pour les auteurs de parler du deuil et de ses différentes étapes. Ce qui fait également la force de la série, c'est l'excellente mise en images de David Etien (Les quatre de Baker Street). Dans un style réaliste où Pacôme détonne, l'ensemble est hyper bien documenté et fortement immersif. Ses couleurs sont elles aussi magistrales. Une excellente série cross-over qui ne cesse de convaincre.