L'histoire :
Disciple du défunt inventeur de génie Léonard De Vinci, Avril quitte la Bretagne pour l’Angleterre afin de remettre un courrier à Thomas More (ancien chancelier du Roi Henri VIII) de la part du Duc de Rieux. Sur place, le jeune homme découvre avec stupeur qu’il semble être attendu et que Michelle de Saubonne est au côté de Thomas. Michelle lui révèle alors qu’avant sa mort, De Vinci avait confié à quatre hommes, les plus grands savants d’Europe surnommé « les humanistes », le soin de veiller sur lui. Et Thomas More est l’un de ses quatre membres. Une fois les présentations faites, Michelle enchaîne en révélant qu’Henri Tudor est tombé amoureux d’une certaine Anne Boleyn et souhaite répudier son épouse actuelle pour se marier avec elle. Cette décision a créé un conflit entre le Roi et le Pape, car ce dernier s’oppose à ce futur mariage. Têtu, Henri a alors décidé de créer sa propre religion qui lui permettra de faire ce qu’il veut ! Si cela se réalise, ce sera la fin de la relation entre l’Eglise et l’Etat et le début d’une guerre dont l’Europe sera la première victime ! Toutefois il existe une toile, un éroticône, prouvant qu’Anne a été la maîtresse du Roi de France. Sa virginité faisant office de clause obligatoire pour le mariage, mettre la main sur cette peinture permettrait d’y mettre fin. Grâce à son défunt instructeur, Avril connaît justement une technique permettant de facilement recopier une toile et se voit confier cette délicate mission…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous la houlette scénaristique de Michel Bussi et Fred Duval, celui que l’on surnomme Cinq avril continue ses mésaventures mêlant fiction et Histoire dans le but de découvrir ses origines. Pour rappel, Avril a été abandonné à la naissance et a grandi sous la protection et les enseignements du grand Léonard De Vinci. Ce n’est que le jour de ses 18 ans qu’il a découvert qu’il était un personnage très important pour l’avenir de la France. Ici, le héros est toujours à la recherche de ses parents et il se voit confier la mission d’empêcher le mariage du Roi d’Angleterre et d’Anne Boleyn, en récupérant une toile prouvant que la jeune femme n’est plus vierge. Adroitement, les auteurs installent le contexte historique réel en montrant les intérêts et objectifs de chaque pays si un tel mariage devait avoir lieu ou non. Ensuite, ils se servent également de vraies inventions imaginées par De Vinci pour rajouter du dynamisme à l’ensemble. Enfin, ils saupoudrent le tout de fiction rocambolesque pour offrir un récit de cape et d’épée de haute volée et très agréable à suivre. Certes, on n'évite pas quelques facilités, mais l’ensemble est prenant et tient la route. Toujours à la mise en images, Noë Monin offre un style semi-réaliste très expressif variant parfaitement les différentes ambiances. À la mise en couleurs, Antoine Lapasset prend le relais de Sedyas, pour un résultat tout aussi plaisant. Bénéficiant d’un parfait équilibre entre les genres, ce second tome signe officiellement l’envol de la série.