L'histoire de la série :
Suite à un événement appelé « la grande nuit », une partie de New-York a été détruite et un immense cratère où s’est installée une créature extra-terrestre de taille colossale est apparu à Manhattan ! Alors que tous les adultes semblent sous le contrôle de la créature, des enfants tentent de survivre et de mettre fin au fléau.
L'histoire :
Dans un New York apocalyptique, les adultes ont été réduits à l’état de zombies par des hybrides effrayants tout droit sortis des mondes cauchemardesques de Lovecraft. Les enfants livrés à eux-mêmes doivent assurer leur survie. Certains s’organisent. Une petite bande se fédère. Tandis que La Taupe se fait prendre à voler des livres chez un vieux savant fou, Testo, son petit frère, coordonne la troupe depuis leur Quartier Général. Chief, un latino qui se prend pour un chef indien, et la Crado, une jeune fille intrépide, sont sur un coup. Mais alors qu’ils s’apprêtent à dépouiller deux autres enfants, une étrange brume menace, obscurcit le ciel jusqu’à avaler la nuit. Un monstre surgit. Acculés, il faudra s’allier pour survivre. Dans cet univers où les adultes zombies ne pensent qu’à manger, le savant fou a un terrible secret à confier à la Taupe concernant un cataclysme prochain et son goût pour la chair humaine. Mais la Taupe lui propose autre chose de plus original à manger (du vegan)…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier tome de Créatures éveille la curiosité. Le scénariste Stéphane Betbeder propose ici un synopsis intéressant dans une puissante ambiance post-apocalyptique, qui appelle une suite. Venu de l’art contemporain, la photo, la vidéo et le cinéma expérimental, Betbeder n’en n’est pas à sa première BD, notamment dans le registre du fantastique et de l'horreur. Par ailleurs, le dessinateur canadien Djief, qui officie ici au dessin et à la couleur, est un autre spécimen de créature dans l’univers de la BD. Après avoir fondé un studio d’infographiste, Djief est devenu auteur de BD indépendant et la liste de ses références et des prix qu’il a récoltés est longue comme le bras, dans des registres graphiques très variés. Dans des ambiance post-crépusculaires admirables, Djief anime ici des personnages semi-réalistes maîtrisés, sur un scénario de Betbeder qu'on peut trouver surprenant, voire parfois un peu décousu. Dans tous les cas, un second opus est réclamé d'urgence pour mieux installer l'univers et percer quelques mystères. Un album réussi à offrir aux amateurs d’horreur et d’univers apocalyptiques !