L'histoire :
Après seulement quelques mois, le restaurant ouvert par l’œnologue Paula Balta et le chef Samuel Lejeune obtient déjà sa première étoile dans le prestigieux Vermont. Paula en profite pour partir quelques jours à Marrakech pour décompresser, alors que Samuel préfère rester pour plancher sur la carte d’hiver. La belle œnologue pense que tout roule, sauf sur le plan financier. Or son mari est dans un tout autre état d’esprit. Il a en effet du mal à trouver des idées de recette. Selon lui, la faute revient à son équipe qui n’a pas le niveau ; et au restaurant qui est indigne de lui ! Pour oublier sa vie de merde, Samuel débute une liaison avec Vanessa, la cousine de son ami Walter. En plus, il l’engage pour s’occuper de l’accueil du restaurant. Lorsqu’elle découvre le pot aux roses, Paula rentre plus tôt de vacances et force Samuel à virer Vanessa. Puis elle l’emmène visiter différents endroits dans le but de trouver leur futur nouveau restaurant qui leur permettra d’obtenir une deuxième et une troisième étoile. Hélas, par manque de moyen, la journée « visite » est une nouvelle désillusion et Samuel s’éloigne encore davantage de son épouse en retombant dans ses démons : boîte de nuit, alcool, drogues et liaisons. C’est à ce moment qu’un financier réputé pour collectionner les étoiles entre en contact avec le chef…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome des mésaventures de Paula et Samuel souffre du même défaut que son prédécesseur, à savoir le sentiment de lire des tranches de vie assez classiques et banales. Mais en sus, on a de plus en plus de mal à ressentir de l’empathie pour les personnages principaux. Les scénaristes Fanny Desmarès et Delphine Lehericey ont certes bien tenté de nous les rendre sympathique dans le premier album en évoquant l’enfance difficile de Samuel et l’envie de Paula de rendre son père fier d’elle mais la sauce ne prend pas vraiment. En effet, on s’énerve de voir Paula se laisser malmener ; et on a du mal à aimer un Samuel qui détruit tout ce qu’il a. Il y a bien quelques tentatives de nous récupérer, comme avec le retour du père absent du héros, ou avec la découverte plus approfondie de la vie privée du commis sri lankais. Mais on reste assez peu touché par les récits. Seule la fin (que nous ne détaillerons pas afin de ne pas spoiler) apporte un petit coup de boost, de fraîcheur et de nouveauté. On espère donc que ça se prolongera durant le prochain album. Côté dessin, rien à redire : Luc Brahy déroule son trait réaliste, qui colle avec le sujet. Le tout est mis en scène avec pas mal de dynamisme. Loin d’être mauvais, ce second album souffre de son manque d’originalité ainsi que du manque de charisme de ses personnages.