L'histoire :
Isidore, dit Zid, patron de son garage, fait ce qu'il peut pour contenter ses clients. Il aime son métier et ça se sent. Mais il n'est pas toujours aisé pour lui de travailler dans de bonnes conditions. En effet, Zid n'est pas seul dans son garage : il a à sa charge deux apprentis. S’il n'y a rien à redire sur le travail du premier, Freddy, il en va tout autrement pour le deuxième. Chris est sans doute le plus flemmard des mécaniciens, il passe le plus clair de son temps à dormir plutôt qu'à réparer les voitures. Zid doit donc constamment être derrière lui pour être sûr qu'il effectue son travail… mais même là, ce n'est pas gagné. Car Chris n'est pas seulement fainéant, il est aussi maladroit ! Du coup, ses réparations sont rarement réussies et son patron finit par se demander si finalement ce n'est pas mieux de le laisser ne rien faire. Comme si cela ne suffisait pas, Chris a maintenant une nouvelle lubie : l'écologie. Il passe dorénavant le peu de temps qu'il passait pour bosser, à trouver des solutions pour économiser l'énergie et moins polluer. Et bien sûr, ses solutions sont aussi efficaces que les interventions qu'il effectue sur les automobiles… De quoi plonger Zid dans une colère noire ou le sombrer dans une profonde déprime…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 1990, le duo François Gilson et Olivier Longe, dit Olis, crée Garage Isidore, une série humoristique racontant les déboires d'un mécano et des ses apprentis au sein de son garage. En 2002, après huit albums, et malgré le succès de la série, Olis décide d'arrêter pour pouvoir se consacrer à d'autres créations. La série ne s'arrête pas pour autant et c'est Stédo qui reprend les crayons. Mais après trois albums et alors que le succès est encore toujours au rendez-vous, Stédo décide à son tour d'arrêter pour pouvoir se consacrer pleinement à son autre série, Les pompiers (chez Bamboo). Loin de se décourager, Gilson trouve un troisième dessinateur (après tout, ne dit-on pas jamais 2 sans 3). Cette fois, il s'agit d’Alain Sikorski (La clé du mystère, Tif et Tondu). Ce 13e album est donc le deuxième sous l'ère Sikorski. Force est de constater que les dessins sont une vraie réussite. Chaque gag est mis en dessin de manière dynamique et les différents personnages, très expressifs, ne sont pas sans rappeler du Franquin, à une moindre mesure bien sur. Un autre point commun à l'univers d'André Franquin, ce sont les gags et les personnages créés par Gilson. En effet, la plupart joue sur la fainéantise ou la maladresse de l'apprenti et l'énervement du patron, toujours derrière lui. Ce duo rappelle évidemment le duo d'antan Gaston-Fantasio, un sentiment renforcé par la prise de position écologique de Chris dans la deuxième partie de l'album. Les gags, globalement efficaces malgré quelques moindres impacts, restent cependant différents, car ils ne s’inspirent pas du tout du même environnement.