L'histoire :
Malgré le décès récent de sa fille, le docteur William Torres poursuit son programme de recherche visant à trouver un remède aux personnes souffrant de dégénérescence neuronale. Au cours de ce programme, une fillette du nom d’Harmony a développé un pouvoir de télékinésie en suivant le traitement expérimental. Ce don lui permet notamment de finir un Rubik’s Cube® sans devoir le toucher. Convoqué par le professeur Steinman, son supérieur, William apprend qu’il va devoir réorienter ses travaux. En effet, il lui demande de laisser tomber les recherches coûteuses visant à guérir cette maladie très rare et de se concentrer sur les effets secondaires dotant les patients de « pouvoirs », plus à même d’attirer de nouveaux investisseurs. Le docteur Torres se montrant réticent, Steinman lui donne 15 jours de congés afin qu’il prenne le temps de réfléchir à la question. Malheureusement, après les deux semaines de congé, le médecin découvre qu’un organisme privé est entré dans la danse. Non seulement ce nouveau partenaire financier a déménagé le programme et l'a rendu confidentiel, mais en plus, il ne veut plus de William au sein de l’équipe de Sigmacorp ! Sans ménagement, le docteur est jeté dehors par la sécurité, contraint d’abandonner Harmony à son sort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une mise en place mystérieuse mais extrêmement prenante, Mathieu Reynès propose dans ce second tome un total flashback. En effet, l’auteur dévoile cette fois les événements qui ont eu lieu avant l’amnésie d’Harmony et sa présence dans une cabane au milieu de nulle part dans l’album précédent. Rythmé aux gré des révélations et des rebondissements tout aussi intéressants, cette seconde partie est particulièrement immersive. Quant aux nouveaux protagonistes, qu’ils soient « amis » ou « ennemis », ils sont tous très intéressants. Ajoutez à cela quelques pistes pour la suite et un final qui fait le lien avec le tome 1 et vous aurez un album encore meilleur que le précédent, qui pourtant était déjà particulièrement réussi. Du côté des dessins, mis en couleurs par Valérie Vernay, Reynès fait preuve de la même efficacité que lors de Memento, que ce soit niveau découpages, dynamismes et charismes des protagonistes. Bref c’est du tout bon ! On a déjà hâte de découvrir comment se conclura ce premier cycle lors du troisième volume. Enfin, sachez que pour prolonger le plaisir, vous pouvez écouter gratuitement la bande son de la série, 11 titres composés par Thomas Kubler, à écouter tout en (re)lisant l’album par exemple. De quoi patienter en attendant 2017 et Ago, le très attendu tome trois…