L'histoire :
Ce matin là, le petit Hugo se réveille, fait pipi, prend son petit-déjeuner, se lave les dents et s’habille pour aller à l’école. Sa maman le presse un peu, ils vont être en retard. Hugo prend tout de même le temps de farfouiller en hâte dans son coffre à jouets, pour en retirer un petit cheval blanc en plastique, qu’il fourre dans sa poche. Puis il saute littéralement dans ses chaussures et prend le chemin de l’école avec sa maman. Dans la cours de récré avant se rentrer en classe, Hugo est tout fier de montrer son cheval à ses copains. Avec un jouet pareil, il est la star. Néanmoins, une fois en classe, il oublie de le ranger et se fait toper par la maitresse… Confisqué le petit cheval en plastique ! Hugo est tout triste, surtout parce que ses copains se désintéressent alors subitement de lui, pour se concentrer sur leurs feuilles de papier. A la récré suivante, Hugo est tout seul dans un coin. Lorsque sa poche se met à gonfler… et un petit robot bondissant et complètement zinzin en sort ! Eh eh, voilà un nouveau jouet pour épater la galerie ! Le robot prend alors un peu d’autonomie et se transforme en un robot plus gros et plus puissant, qui épate encore plus la galerie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidemment, à travers la série Hugo, une BD de la collection Puceron, sans texte, à réserver aux tous jeunes lecteurs, l’auteur Wilizecat emprunte quasiment des démarches pédopsychiatriques. L’histoire de ce tome 6, qui verse volontiers dans les rebondissements fantastiques, pourra d’ailleurs paraître un tantinet absconse et étrange aux parents. Il n’empêche qu’elle fera sans doute sens pour les tout-petits, d’autant plus que le dessin est naïf, simple et tout mignon. Il s’agit cette fois, pour le héros, de trouver le moyen d’attirer vers lui la reconnaissance sociale. Or, lorsqu’il perd l’outil choisi pour briller en société, il souffre au contraire d’un sentiment de rejet et prend la mesure de l’isolement possible de son existence dans un continuum. La question d’« Être ou ne pas être » pour les bambins, en quelque sorte. Au cours de son développement social, l’enfant passe nécessairement par le besoin de se faire remarquer pour exister. Avec son dragon robot géant dans la cours de l’école, Wilizecat n’hésite donc pas à verser carrément dans l’allégorie spectaculaire… et Hugo se dépassera pour trouver finalement un biais futé de sociabilisation… à partager ! Yoda aurait conclu : « la force est en toi »…