L'histoire :
Alors qu’il se balade dans les locaux du journal Spirou, Lewis Trondheim découvre sur le bureau du rédacteur en chef Frédéric Niffle une nouvelle série qui est une copie de la série Dad signé Nob. Ni une ni deux, l’auteur des aventures de Lapinot fonce voir son ami pour lui montrer ce plagiat intitulé Papa. En découvrant la planche, Nob n’est pas du tout fâché. Au contraire, il est plutôt flatté d’être copié. Mais quelques jours plus tard, les deux auteurs et les autres membres de l’atelier Mastodonte découvrent qu’en plus de sa série Papa, ce nouvel arrivé fait également une série intitulé L’atelier Colosse en compagnie de confrères asiatiques ! Pour les éditions Dupuis et la rédaction de Spirou, c’est tout bénef, car ces auteurs chinois sont plus rapides et coûtent dix fois moins chers que les auteurs franco-belges. De leur côté, Trondheim, Nob, Obion et consorts trouvent leurs concurrents très mauvais et ne s’inquiètent pas une seule seconde. Pourtant, ça plait aux lecteurs et semaine après semaine, d’autres ateliers débarquent, comme l’atelier Molosse ou encore l’atelier Boloss. Effacés peu à peu par les autres ateliers, les « mastodontes » mettent alors en place un plan pour faire disparaître toute la concurrence le plus rapidement possible…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un peu plus d’un an, l’atelier faussement vrai et vraiment faux est de retour pour une nouvelle salve de 140 gags environ. Ce cinquième album brasse de nombreux thèmes et propose aussi pas mal de nouveautés. Parmi les plus notables, on peut signaler l’arrivée de deux nouveaux membres : Fabien Toulmé et Tofépi, la présence de nombreux gags faits à la façon d’un roman-photo, avec la participation des auteurs en chair et en os. Et enfin, l’arrivée d’ateliers concurrents dont les gags sont signés par des auteurs du nom de Boby, Frantico, Nadine ou encore Planco. Concernant ce passage, difficile de savoir s'il s’agit des artistes de Mastodonte eux-mêmes ou d’autres auteurs connus usant de pseudos... (Frantico mis à part = Trondheim himself). Mais cela offre des gags en strips très amusants car jouant sur un humour « débile » dans le bon sens du terme. L’album est riche d’encore pas mal d’autres thèmes, comme les dédicaces en festival, l’atelier en version heroïc-fantasy, Star Wars ou encore les auteurs faisant tour à tour un cauchemar dans la veine du précédent. Bref, c’est une nouvelle fois très drôle. Ce nouveau tome peut se lire aussi bien d’une traite que de manière morcelée. Enfin, comme dans chaque album, on a également le droit à quelques guests. Cette fois-ci on retrouve Libon, Yoann qui fait son retour et Fabien Vehlmann qui dessine lui-même, pour le coup ! Humour et autodérision font une nouvelle fois bon ménage dans cette excellente série…