L'histoire :
A la mort de sa maman, Nola a hérité d'une étrange boîte à musique. En faisant une certaine manipulation, elle s'est retrouvée projetée à l'intérieur, où elle a vécu des aventures fabuleuses en compagnie de nouveaux amis de son âge, dans le monde parallèle de Pandorient. Puis elle est revenue dans le monde réel avec un carnet de dessins réalisés par sa mère, qui avait jadis elle aussi trouvé ce passage vers ce monde féerique. Aujourd'hui, le papa de Nola lui annonce qu'il va devoir aller travailler au lieu de faire la balade prévue. Pas grave, Nola se propose de rester sagement à la maison pour faire ses devoirs... sachant que cela lui donne la journée pour retourner à Pandorient ! Elle fait la manip', repasse par le tunnel de la clé et déboule... en plein pendant la fête nationale. En effet, le roi Hectorian 1er fête ses 350 ans de règne. Nola se sent observée de biais par tous les badauds... Et pour cause : les humains ont une « odeur » qui les rend suspect. Heureusement, ses amis Igor et Andrea sont là pour l'accueillir, avec une sorte de cape pour dissimuler sa vraie nature. Ils l'emmènent aussitôt pour la présenter à leur vieil ami Anton, herboriste et horticole, capable de fabriquer de la poudre de camouflage. Une fois recouverte de cette poudre, Nola passe pour une habitante de Pandorient. Cependant, tandis qu'ils visitent les serres d'Anton, celui-ci remarque que quelqu'un lui a encore dérobé des plants d'espèces rares. Or le plus suspect, c'est que le mélange qu'il est possible d'obtenir avec ces ingrédients est potentiellement très dangereux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et c'est reparti pour un petit tour dans la Boîte à musique qui, comme son nom ne l'indique pas, fait plus frétiller les yeux que pétiller les oreilles. En effet, la qualité première de cette série jeunesse (8-12 ans, approximativement) est d'être illuminée de moult couleurs, de milles touches bariolées de brosses infographiques, que maîtrise à la perfection son jeune dessinateur, Gijé. Au passage, ne confondez pas ce Gijé – pour Jérôme Gillet – avec Jijé – pour Joseph Gillain – autre auteur emblématique des éditions Dupuis. A travers sa griffe artistique originale, dynamique et très souple , le monde de Pandorient dévoile des personnages truculents et expressifs, ainsi que des décors enchanteurs et nimbés de lumière. Les contrastes sont très forts, sans doute encore plus prononcés qu'au tome 1, toujours à la limite de la saturation. Cette cavalcade de couleurs, jusqu'à la couverture qui bénéficie d'un vernis sélectif, d'un façonnage en relief et de teintes phosphorescentes (Waaa ça brille dans le noir !) se mettent au service d'un scénario bien dans le ton, signé Carbone. L'inspiration du monde parallèle féerique n'est certes pas nouveau (cf. Harry Potter, Donjons & Dragons, Les enfants d'ailleurs...), mais il est fonctionnel et efficace. Nos jeunes amis réunis se confrontent cette fois à une problématique en trois temps, qui passe par un mystérieux voleur de plantes, une affaire de racket (oui, il faut bien qu'on parle de choses utiles, aussi !) et une abominable tentative d'attentat (pour les choses actuelles). Avec une petite leçon de respiration pour surmonter les inhibitions en prime. Respirez, soufflez, lisez.