L'histoire :
La Patrouille des Castors aime les surprises. Pour choisir la destination de leur prochain camp, rien de tel qu'un lâcher de ballon avec une carte : l'endroit d'où viendra la première réponse sera le lieu de villégiature de leurs vacances. Une semaine plus tard, le suspens tombe enfin : les Castors iront découvrir Royalmont, dans le Centre. Cependant, ils viennent de donner tout l'argent dont ils disposaient afin que les enfants d'un ami du père de Poulain, qui vient de mourir, puissent partir eux aussi en vacances. Les scouts voient là l'occasion de faire un formidable grand jeu : chacun devra rejoindre le lieu du camp par ses propres moyens, sans débourser un sou et en moins de trois jours. Le premier arrivé aura un prix et le titre de roi des débrouillards ! Tandis que Tapir se fait arnaquer par un marchand de glace qui l'oblige à pédaler pour faire avancer son commerce, Poulain négocie sa place dans un camion partant des halles, qu'il a laborieusement aidé à charger. Chat et Faucon, quant à eux, ont réussi à se faire embarquer sur un camion de chantier. Mouche a fait de l'auto-stop et il prend beaucoup d'avance. Cependant, alors que le soir tombe, son chauffeur le dépose à un croisement. Les voitures se font rares et la route s'enfonce dans la forêt… Toutes les conditions sont réunies pour que le pauvre Mouche se perde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’époque de la réalisation de ces 4 nouvelles aventures (1960-1963), le prolifique Jean-Michel Charlier n'est plus vraiment en odeur de sainteté chez Dupuis. La collaboration avec Michel Tacq (alias Mitacq) continue malgré tout. Ce dernier laisse alors plus de champ-libre au scénariste. Charlier décide de laisser tomber les destinations exotiques et les aventures invraisemblables développées dans les précédents épisodes (imposées plus ou moins par Mitacq), pour revenir à des sujets plus plausibles. Le résultat convaincant est logiquement au rendez-vous : le lecteur réjoui peut de nouveau s'identifier aux personnages et la magie des débuts reprend le dessus. Désormais, les Castors restreignent leurs déplacements à distance raisonnable et les intrigues oscillent entre polar et récit d'espionnage. Les scouts déjouent ainsi le vol de plans ultra secrets détournés d'une base de l'OTAN... Ou encore, ils défient les géants du pétrole qui veulent étouffer la découverte d'un carburant révolutionnaire extrait du charbon et qui ferait tomber tous les monopoles. Bon ok, d'accord, certes... les trames restent de temps en temps rocambolesques. Cependant, les développements sont plus naturels et l'esprit scout demeure intact.