L'histoire :
Un homme parcourt le monde, seul, à la recherche de ce qu’il est. Au cours de ce pèlerinage intérieur, il espère découvrir sa musique, sa note, perdue dans la cacophonie de la vie moderne. A travers maintes anecdotes humaines, lues ou vécues, çà et là, dans les différents pays qu’il a traversés, il se demande où va le monde et quel est le sens de toute vie. Cet homme blessé ne comprend pas, ne comprend plus. Quel est le sens de toutes ces rencontres ? Qui est-il, lui, qui a abandonné sa mère dans sa maison de retraite, seule, pour partir à la découverte de lui-même et du sens de tout ce qu’il vit ? Alors tant qu’il ne trouve pas la réponse, il continue à marcher, rencontre de nouvelles personnes, plus ou moins perdues elles aussi, en quête de leur « moi ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voila une BD bien intimiste que son auteur aurait pu réserver à ses intimes. Son personnage, perdu au milieu d’une humanité bruyante, vit une profonde crise existentielle ou toutes ses actions et pensées se transforment en une question : « Quel est le sens de tout cela ? », suivi d’un « Pourquoi ? » fort à propos, pour finir par un « qui suis-je ? ». Le gros défaut, de cet album, est qu’il se borne à répéter de multiples façons la même chose et ce, du début à la fin. Tout ce qui remplit une vie d’homme, ses amours, sa relation avec ses parents, ses lectures, ses rencontres, sa vie au fond, et puis sa mort, se transforme en une interrogation à laquelle aucune réponse n’est apportée. A travers ce regard désabusé sur la vie, l’homme n’a d’espérance qu’en ce qu’il ne voit pas, ce qui est plus loin, cachée à sa vue et à son esprit. Seule la mort semble pouvoir résoudre la question non pas en y répondant, mais un mettant un point final à cette traque du sens. Ce n’est pas inintéressant, mais ça lasse plus rapidement que les pages ne se tournent. Ça ressemble surtout à l’intériorisation que chacun finit par faire de temps en temps, pour satisfaire ses besoins spirituels. Le dessin, sombre et torturé, est d’ailleurs très difficile à digérer. On a davantage tendance à vouloir passer à la case suivante qu’à s‘adonner à la contemplation. Alors nous aussi, on finit par se demander : mais pourquoi ?