L'histoire :
1926. Le bilan de la dernière mission en Arctique n’est pas brillant. Certes, le navire d’Eirikr Raude, « le trésor », a été récupéré. Mais sa valeur compense à peine la perte du bâtiment Photagoras. De plus, les pertes humaines sont lourdes. Ainsi, le capitaine Helena a été enlevé par le traître Edinger. Curtis, un des analystes, y a laissé la peau et le second analyste, Maryline, y a laissé une jambe. L’élimination du dissident Edinger est maintenant une priorité. L’équipe convalescente de corsaires est actuellement à Rabat. Peu de repos leur est accordé. Le temps est entièrement occupé à l’essai et à l’amélioration de toutes nouvelles combinaisons submersibles de combats et à un dur entraînement d’abordage de navire, sous la direction d’un certain Arhmed. Comme d’habitude, le but de cette préparation ne leur a pas encore été divulgué. Les réelles motivations d’Alcibiade demeurent encore inconnues à ces talentueux flibustiers. A quoi servent réellement ces chasses aux trésors ? Mais l’heure est maintenant venue de passer à l’assaut d’une vraie cible.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est désormais trop tard pour changer la recette déroutante qu’a pris le duo Eric Liberge / Jean-Denis Filippi pour cette série. Il faudra donc faire avec ce drôle de mélange de genre (une « sorte de » steampunk) jusqu’au bout. Ce nouvel opus des Corsaires d’Alcibiades confirme un scénario décousu et tiré par les cheveux où l’on ne comprend que peu de chose. Quelques bordées d’informations tirées ça et là apportent toutefois un regain d’intérêt… Le style narratif de Filippi est certes original et inventif… Mais la trame demeure fatigante, peu engageante et la progression trop lente. Le graphisme de Liberge est lui aussi déconcertant. Tantôt l’artiste se montre imaginatif, minutieux et présente des cases franchement sympathiques. Quelques décors, notamment, sont des plus réussis. Puis il passe par des personnages parfois bâclés et moyennement reconnaissables… Or la plupart du temps, ses cadrages confus et embrouillés vous donnent le mal de mer. Bref, c’est le bazar. Dans ces conditions, le couple scénario/dessin requiert logiquement un effort de concentration, que tous ne sont pas prêt à accorder…