L'histoire :
Ce matin-là, Jenny et Vicky, aussi pestes que jolies, ont une idée infaillibles pour convaincre le beau John-John de les emmener sur sa rutilante moto. Elles vont simuler un insupportable mal de pieds qui les empêche d’aller à pied jusqu’à l’école. Mais avant cela, elles demandent tout de même l’avis de Karine, amie (trop) gentille leur servant de faire-valoir, en lui jouant la scène. Après leur avoir fait retirer le faux sang de leurs pieds, Karine leur conseille tout de même de la jouer plus naturelle. Alors que les deux « comédiennes » restent circonspectes concernant les conseils de Karine, John-John arrive à toute vitesse. Pressées, Jenny et Vicky se jettent sur la route afin d’être sûres que le beau jeune homme les verra. N’ayant pas le temps de freiner, le motard dévie sa trajectoire et monte sur le trottoir en écrasant les pieds de Karine au passage ! John-John, qui la prend pour un mec, s’excuse, mais il est rapidement accaparé par les deux autres. Cependant, ce dernier trouve une meilleure solution qu’emmener les deux pépées. Si leurs chaussures leur font mal aux pieds comme l’explique Jenny, hé bien ils n’ont qu’à les enlever ! Ne sachant quoi lui répondre, les deux filles le laissent partir. Mais elles se retournent vers Karine, lui reprochant d’avoir voler leur idée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au commencement de la série Les nombrils, le duo composé de Dubuc et Delaf proposait des gags majoritairement d’une page au sein desquels les deux plus grandes pestes du 9ème art menaient la vie dure aux autres, et principalement à leur amie bien trop gentille et naïve, Karine. Mais rapidement, sans que les auteurs le souhaitent vraiment, la série a fortement évolué dans le sens de la vertu, forcément plus fade. D’un côté, Karine a changé de look et a arrêté de se laisser faire ; de l’autre, Jenny et Vicky sont devenues un peu moins peste, l’une en se découvrant une attirance pour le même sexe et l’autre une attirance pour un « moche », mais gentil et attentionné. Les artistes québécois ont donc eu envie de revenir à leurs débuts en proposant une série parallèle tout simplement intitulés Les vacheries des Nombrils. On bénéficie ainsi de nouveaux gags d’une page ou plus se déroulant chronologiquement avant les albums de la série mère (ou tout du moins dans le même espace-temps que les deux premiers). Les gags misent donc à plein régime sur le côté « pétasse » insupportable des deux pestes et c’est leur cruauté qui fait tout le sel et l’humour des gags. Néanmoins, Dubuc et Delaf proposent également de la nouveauté avec deux garçons qui, en plus de résister aux charmes de Jenny et Vicky, n’hésitent pas à les tourner en ridicule. Côté dessins, on retrouve la même efficacité zygomatique que pour les derniers albums de la série originelle, le tout parfaitement mis en couleurs par Benoît Bekaert, dit BenBK. Ce très bon album d’humour nous fait patienter en attendant la suite de l’histoire principale et les conséquences des derniers événements…