L'histoire :
Après de multiples rebondissements, le royaume de Palantia a un nouveau souverain en la personne du roi Christian. Hélas, depuis son accession au trône sous l’influence du premier chancelier et des notables de Mont Royal, le jeune roi multiplie les nouvelles taxes, rendant la vie de plus en plus difficile pour ses sujets. Une situation qui a provoqué l’exode de nombreuses familles qui préfèrent tenter leurs chances dans le « Marécage », lieu servant d’habitat et de refuge aux criminels bannis de Palantia. Face à cette arrivée massive, les dirigeants du Marécage discutent des mesures à prendre : faut-il accueillir ses nouveaux arrivants malgré le manque de nourriture ? Ou les laisser se débrouiller seuls dans cet univers hostile ? Pendant ce temps, Prospero, le cousin volage du roi, est justement contacté afin de retourner à la cour afin de surveiller les comploteurs à l’origine de la tyrannie qui règne désormais à Palantia. De son côté, Sombra se voit confier une mission par la tribu des pandas sauvages : se rendre aux montagnes d’Idum pour retrouver les dragons-tigres. Pour ce faire, elle sera escortée par les Aucas, des guides expérimentés des marais. Enfin au milieu de tout, il reste toujours le nouveau-né sauvé par le défunt garde Ariston Bergère et qui, selon la rumeur, serait la princesse Ysaut de Palantia…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette seconde partie, l’espagnol Antonio Zurera continue encore d’étoffer son univers et les nombreuses intrigues qui s’y jouent. L'intrigue concernant le bébé arrivé dans le Marécage est un peu mise en suspens, mais le reste continue son petit bonhomme de chemin. Dans ce récit mélangeant thriller, fantastique et complots royaux, on continue de suivre le parcours initiatique de Sombra, tout en découvrant sa véritable identité. On voit le volage Prospero s’impliquer davantage dans les événements touchant son royaume et sa famille. On découvre l’ampleur des guerres intestines entre les peuples ou encore l’évolution du royaume de Palantia depuis que la tyrannie y sévit. Si on s’y perd un peu parfois, l’univers reste extrêmement plaisant de par sa richesse, mais aussi grâce à la mise en images ultra complexe et fouillée de l’auteur. Les lieux comme les personnages sont directement reconnaissables et permettent une totale immersion lorsqu’on passe d’une intrigue à l’autre. L’ensemble est toujours parfaitement mis en couleurs par Hiroyuki Ooshima. Composée de pas moins de 110 pages, cette fin de première saison réussit le pari de nous tenir en haleine tout en nous surprenant à de multiples reprises. On est déjà prêt à se lancer dans la seconde époque !