L'histoire :
Au regard de l’humanité, Kim est une « élite majeure ». C'est-à-dire qu’elle a un rôle prépondérant à jouer dans l’histoire. A ce titre, elle a droit à la protection rapprochée d’un ange gardien, Lorenzo, employé chez Pro Tecto, la société qui gère le destin des humains. Mais Pro Tecto est également la société dont dépend « Madame », une froide et implacable exécutrice qui distribue la mort en fonction des informations révélées par son scriptor. Seulement, Madame a eu un moment d’étourderie lourd de conséquences : elle a tué Kim à la place de sa sœur Alicia. Suite à cette négligence, Pro Tecto a du « rembobiner » le scénario de la vie pour ressusciter Kim. Mais au passage, Alicia a eu fortuitement accès aux rouages du destin et conserve secrètement chez elle un scriptor ! Depuis, la vie a pris un sens nouveau pour elle, d’autant plus que la voilà amoureuse du rasta propriétaire de la DS qui avait failli l’écraser. Elle ne se doute pas que derrière les apparences, un piège terrifiant lui est tendu. Capricieuse, Madame a pris sa famille en grippe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la mise en bouche prometteuse du premier tome, on était curieux de savoir comment Zidrou aller se débrouiller pour que les rouages de son scénario restent logiques. Tout aussi réussi que le précédent, ce nouvel épisode tient non seulement la route, mais il apporte en prime son lot de révélations et de rebondissements. Peu à peu, l’on comprend mieux comment nos destins sont imbriqués et qui tire les ficelles (mais qui sont donc ces trois « actionnaires » en costume noir ?). Palpitante, l’histoire est une nouvelle fois parfaitement rythmée et la psychologie des personnages est impeccable. On comprend parfaitement les complexes d’Alicia et on partage à juste niveau sa rancœur vis-à-vis de sa soeur. D’ailleurs, le personnage de Kim, totalement secondaire dans ce volet, finit par agacer à exhiber son bonheur facile. De son côté, le dessin de Matteo (architecte de formation !) se peaufine et finit par trouver son style. Loin d’être aussi simpliste qu’elle le laisse initialement croire, une bonne série est en train de naître…