L'histoire :
Marre du célibat pour Mélusine ! La jeune sorcière en a assez d'attendre que le prince charmant vienne frapper à sa porte. Elle décide donc de se donner un coup de pouce en fabriquant un envoûtement qui attirera l'amour vers elle. Malheureusement, l'envoûtement ne fonctionne pas comme voulu et toutes les connaissances de Mélusine tombent soudainement sous son charme. La sorcière doit dès lors faire face aux membres de sa famille, à ses patrons ou encore à ses professeurs et ses camarades de classe. Elle tente bien de contenter tout le monde en leur offrant à chacun un bisou, mais cela ne suffit pas, car tous en demandent toujours plus. Pour échapper à ses poursuivants, Mélusine s'enferme dans la remise. Maladroitement, elle donne un coup dans une étagère et fait tomber une bouteille qu'elle rattrape à la dernière minute. Au même moment, un fantôme en sort et remercie la jeune femme de l'avoir libéré. Le fantôme, nommé Moldarloff, lui explique qu'à cause de la vie dissolu qu'il a mené, il a été condamné à sa mort à rester enfermé dans une bouteille. Mélusine espère que Moldarloff va l'aider pour la remercier de l'avoir libéré. Mais le spectre n'en a rien à faire d'elle et ne pense qu'à une chose : boire un coup. Puis lorsqu'il s'échappe en passant sous la porte, il tombe nez à nez avec tous les amoureux transis... Tous veulent lui faire la peau, car il était seul dans une pièce avec Mélusine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour renouveler leur série, le duo Gilson-Clarke avait eu l'idée de rajeunir Mélusine et les siens lors du tome précédent. Pour leur vingtième album, les auteurs font cette fois de Mélusine la cible d'un envoûtement qui a mal tourné. C'est le résultat de cet envoûtement qui sert de fil rouge aux 30 premiers gags de l'album. Cet opus toujours découpé en gags est l'occasion de découvrir un nouveau personnage, Moldarloff le fantôme. Mais également de revoir tous les personnages peuplant l'univers de la sorcière depuis le début de la série. En plus, les gags sont globalement intéressants et réussis. Les 16 dernières pages sont quant à elles constituées de gags indépendants à la thématique, avec pour objectif de varier un peu. Cela donne une sorte de récréation pour les auteurs, après la mise en place du fil rouge de la première partie. Dans le style humoristique franco-belge qui a fait le succès de la série, Clarke livre du très bon travail. Pour la création du nouveau personnage, le dessinateur croise graphiquement le traditionnel fantôme avec un morceau informe de bubble-gum, pour un résultat plutôt original. Un très bon album divertissant, apportant un vent de nouveauté et de fraîcheur sur la série qui, mine de rien, fête ses 17 ans...