L'histoire :
L'immonde vampire Faësturno, oncle de Gonzague-Dagobert Stanislas Herbert Egide, le propriétaire du château occupé par Mélusine et ses amis, lui-même un vampire, a décidé de rendre visite à son neveu. Or, en voulant pénétrer par la fenêtre, tout émoustillé par la chair fraîche de Mélusine, il en a loupé l'ouverture et s'est crouté au pied du mur. Il s'est alors pris la cousine Cancrelune sur le paletot, car elle aussi a loupé l'ouverture (mais ça, c'est déjà plus classique...). Dès lors complètement sonné, il subit tout un tas de sortilèges en chaine, destinés à lui rendre sa raison, lancés par Mélusine, Cancrelune et Mélisande, pas tout à fait au point sur le sujet. Certains le font changer de couleur de peau, d'autres le rendent minuscule... ou lumineux... ou multiple ! Sans compter que le trio d'apprenties sorcières ignore tout ou partie des règles qui régissent l'existence des vampires. En effet, à chaque fois Faësturno subit les fard du soleil, et se retrouve réduit à l'état de cendres et il faut le plonger dans son cercueil où se trouve la terre de son pays, mélangé à quelques gouttes de sang humain.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme l'annonce le titre, la thématique de ce 17e recueil de gags est celle des vampires (et non, cela n'avait jamais été fait). A l'origine, l'un de ces buveurs de sang , relativement épouvantable, mais finalement tout aussi décérébré que les autres, rend visite au propriétaire du château occupé par la troupe de Mélusine. Évidemment, il subit immédiatement l'incompétence locale ambiante en matière de magie. Hélas, comme à chaque album de notre petite sorcière, le scénariste François Gilson montre une fâcheuse tendance à se laisser combler par des gags faciles ou consensuels, sans même chercher à creuser la thématique. Dommage, car dans le registre du vampire, il y aurait théoriquement largement matière à varier les plaisirs ! Où sont donc passés l'ail, les miroirs sans reflet, les pieux à planter dans le coeur ? Il faut certes que cela reste tout public... d'où une certaine mollesse ambiante ? Les séquences les plus sympas se trouvent dans les clins d'oeil aux Schtroumpfs ou quand les ressorts gores prennent le dessus (le prétendant avec une citrouille sur la tête...). Gilson varie la taille des historiettes (de 1 à 3 planches), sans qu'il y ait de véritable titres ou repères. Or, étant donné que les chutes sont loin d'être percutantes en bas de pages, on a parfois du mal à savoir s'il faut rire ou... tourner la page pour connaître la suite ! Le principe de running-gag non balisé trouve ses limites dans l'humour consensuel...