L'histoire :
Les 24H du Mans, la course d'endurance par excellence. Le Mans, c'est l'épreuve européenne que tout le monde connaît et qui déplace le plus de monde. Dans les stands, les mécanos s'affairent autour des quatre prototypes de Vaillant et les pilotes de la Team sont sûrs que ça va faire mal. Au Mans, inscrite depuis toujours aux épreuves du championnat du monde des constructeurs, c'est surtout la marque qui court. Par voiture, deux pilotes et cinq mécaniciens vont s'organiser pour arracher la gagne. Steve Warson et Michel Vaillant pilotent la 10. Le départ est à 16 heures, mais il est à peine dix heures et les deux pilotes sont déjà prêts, inspectant leurs machines. Rien n'échappe à leur attention, rien n'est laissé au hasard. Michel sait très bien qu'un tout petit détail, celui qu'on n'a pas su repérer, ça signifie la plupart du temps une course perdue quelques heures après...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Michel Vaillant a été créé en 1957. En 1970, c'est déjà un personnage très populaire. Jean Graton est une une figure et les années seventies, qui donnent son nom et son contenu à l'album, furent aussi pour lui des années en or. Pour qu'on resitue les choses dans leurs contextes, en 1973, il a monté une écurie de voitures de courses, sponsorisée par Bang & Olufsen et fait rouler des F2 et F3 (des March) et des voitures de tourisme, comme la Ford Escort, la Detomaso Pantera ou l'Opel Commodore. Et l'écurie s'appelle officiellement la Team Michel Vaillant. C'est l'époque où le personnage et ses aventures se confondent. Jean Graton, en « patron de la BD des sports mécaniques », discute avec celui du Lombard. Il est question d'un magazine, un Michel Vaillant Annual, dont le sommaire serait fait de reportages sur les courses, mais agrémenté d'histoires courtes de bande-dessinées. L'éditeur suit, les ventes aussi, à tel point que c'est republié deux ans après, dans deux revues, Special Michel Vaillant et Special Steve Warson. La pagination de ce volume 2 reprend trois des six épisodes publiés dans cet Annual et ces revues. Puis on a droit, entre autres, à trois aventures, tirées de Tintin Sélection, un format de poche, mais dont les séries étaient conçues pour pouvoir être remontées en format classique. Pour l'occasion, Antoine Lapasset refait les couleurs, celles de cette publication éditée de 1968 à 1978 étant probablement pâlottes... Bref, on se régale de ces mini-reportages en forme de circuits. Du Mans à Indianapolis, en passant par Zolder, il se dégage presque de ces pages une odeur de caoutchouc brûlé et de cambouis.