L'histoire :
1210 av. J.-C. Quatorzième année du règne du Pharaon Merenpta. Théti-Chéri et Papyrus font une balade en char sur les bords du Nil. A l’approche d’un troupeau d’autruches, le jeune homme a l’idée de les effrayer afin de récupérer les œufs du nid : ils se vendent à prix d’or sur le marché de Thèbes ! Mais l’un des animaux ne se laisse pas faire et dépouille en retour le fellah de son bandeau et de son pectoral en or. Tel est pris qui croyait prendre ! Chahuté, le couple se remet en route. Quand, entrant dans le village voisin, ils assistent à la lapidation d’un nain par la populace. Courageusement, ils parviennent à le sauver, menaçant du courroux de Pharaon. La nuit vient. La princesse partie chercher des renforts au temple non loin, Papyrus tombe dans un piège tendu par les villageois. Le nain qu’il gardait – grièvement blessé – a disparu, probablement enlevé. Au levé du jour le lendemain, Papyrus, Théti et leur ami Pouin – arrivé à leur secours – partent en quête du malheureux. La pépite d’or retrouvée à son chevet pose question. La dépouille du nain est finalement retrouvée au pied d’une falaise. Quand, extraordinairement, elle se change en serpent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nouvelle année débute naturellement par une nouvelle aventure du petit égyptien et de sa princesse chérie. Depuis un moment déjà, le couple est inséparable et De Gieter ne semble plus envisager d’intrigue l’un sans l’autre. Charme et courage sont donc réunis pour de nouvelles péripéties en terres thébaines. Parti sur de bonnes bases (l’épisode introductif avec l’autruche est savoureux), le scénario se perd ensuite un peu en « rescousses » successives jusqu’à la plus improbable, celle des parents des enfants réduits en esclavage. L’histoire s’arrête en effet sur le détournement de l’or d’une mine de Pharaon – d’où le titre – par des nains, créatures de fait surnaturelles, dans l’intérêt d’un sombre « maître », masse noire maléfique et difforme. La saveur des meilleurs épisodes de la série affleure tout du long mais la (més-)aventure manque de relief à l’instar d’un ennemi trop effacé, mal identifié. Visuellement, De Gieter maîtrise son sujet sur le bout des doigts. Rien de nouveau sous le soleil d’Egypte mais l’essentiel – dynamisme et attrait – est là. A noter que les couleurs signées Véronique Grobet (et notamment le bleu du ciel) transforment l’essai. Reste qu’en refermant ce 31ème album, le lecteur ne peut s’empêcher d’être passé à côté de quelque chose de plus grand. Trop lisse pour contenter une réelle faim d’aventure…
