L'histoire :
Depuis le massacre de sa famille, la petite fille Pema Ling s’est enfermée dans une profonde affliction. Soucieux de son éducation, son oncle l’a confiée aux bons soins de moines tibétains, dans une lamaserie, où elle passe pour être un garçon, sous le nom de Tilén. Au quotidien, le vieux moine Okou Jigme lui confie alors la garde de ses chèvres… mais Pema/Tilén n’en a cure. Depuis qu’elle a surpris l’enseignement du sengeï ngaro, un art de combat réservé aux moines, elle a été subjuguée et a décidé qu’elle serait une guerrière. Cela fait plusieurs mois qu’elle s’entraîne ainsi, suivant et reproduisant en cachette l’entraînement des moines, lorsqu’elle est découverte en train d’espionner. En guise d’excuses, elle exécute une combinaison de mouvements qui prouve sa grande maîtrise de l’art. Séduit par cette virtuosité, le maître propose alors à Okou Jigme de l’intégrer au groupe, quand bien même il s’est aperçu que Tilén est une fille et qu’elle ne peut donc pas être moine. La seule condition pour elle : qu’elle accepte de suivre en parallèle la formation en médecine du vieil amchi Yeshi Donden…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome d’exposition, utilisant deux espaces temps pour mieux présenter la jeune héroïne, ce second volet met Pema Ling face à son destin. La fillette devient jeune fille, prouve des capacités physiques hors normes et une aura très particulière… Après Le lama blanc (6 tomes, chez les Humanos), la nouvelle série de Georges Bess Pema Ling confirme donc une nouvelle ode à la culture tibétaine et à la philosophie bouddhiste. Les encrages de l’auteur sont toujours d’une grande virtuosité, qu’il s’agisse de mettre en relief de superbes paysages sauvages, la culture et le folklore tibétains ou les tronches burinées des protagonistes en gros plans. Mais qui dit Tibet, dit aussi moult réflexions baignées d’une grande sagesse. Bess utilise donc un mode narratif quasi documentaire, avec beaucoup de voix off. Comme ça médite beaucoup, un moine tibétain, ça n’est pas très bavard. « L’ignorance est la mère de toutes les souffrances »… Cela n’empêche pas ce second volume d’entrer de manière plus concrète dans le vif du sujet : n’oublions pas qu’à terme, Pema Ling est promise à un destin de chef de bande guerrière redoutable et redoutée, la « lionne des neiges » ! Va en paix, ami lecteur, et n’oublie jamais : « L’autre est un autre toi ; ce que tu fais à l’autre, tu te le fais »