L'histoire :
Au chevet de son père mourant, la princesse Hélia écoute les dernières confessions de son paternel. Cependant, lorsque le roi Arthmel s’apprête à révéler un secret lié à la naissance de sa fille, il décède en plein milieu de sa révélation… Son père a à peine expiré son dernier souffle que le prince Oghor fait son retour au château. Ne semblant pas beaucoup s’émouvoir du décès de son propre père, Oghor demande simplement que le conseil majeur soit immédiatement convoqué. Lorsqu’il apprend du médecin que le roi est mort des suites d’un empoisonnement, il voit là une bonne occasion de mettre tout sur le dos de sa sœur… Ignorant encore tout de ce qui se trame, Hélia rend visite au mage Arkâhn. Ce dernier lui apprend qu’un autre fléau va prochainement frapper le royaume. En effet, la mort du souverain a déclenché l’irradiation de la pyrise, la pierre de dragon. Or selon la légende, son illumination est le signe du réveil prochain d’un terrible dragon. Et alors qu’il explique tout cela à la princesse, la pierre se déplace seule et lui atterrit dans les bras. Pour le mage, il ne fait aucun doute, c’est signe qu’Hélia est soit l’origine du mal qui approche, soit celle qui y mettra un terme ! Mais les événements ne s’arrêtent pas là. Hélia est convoquée au conseil majeur, elle est accusée du meurtre de son père, puis enfermée jusqu’à nouvel ordre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quinze années à mettre en scène les nombreux patients foulant le cabinet du psy imaginés par Raoul Cauvin, puis cinq ans de travail, Bédu renoue avec l’univers de l’heroic-fantasy. Seul aux manettes, l’auteur propose néanmoins un récit et un univers beaucoup plus sombres que dans sa série Hugo. En effet, le récit démarre directement avec un régicide, la menace d’un terrible dragon et un conflit entre frère et sœur. Reprenant la structure classique du genre, Bédu nous offre cependant une aventure originale et prenante, aux multiples rebondissements. Riche de 90 pages, cette passionnante quête met en scène de nombreux décors dépaysant et de nombreux protagonistes qui ont chacun leur rôle à jouer. Qui a tué le roi Arthmel ? Comment arrêter le fléau draconique ? Il faudra patienter jusqu’aux ultimes pages pour le découvrir. La mise en images est elle aussi d’excellente facture et nous immerge parfaitement au cœur de cet excellent album. Prenant le meilleur du classique de l’école franco-belge et de la modernité actuelle, le dessinateur offre un bon boulot, qui est juste parfois totalement dépouillé de décors, au profit d'aplats économiques. Cet album reste une bonne surprise de ce début d’année.