L'histoire :
Pour sa Maman, David Solomon est pasteur. A New York, ville de haute criminalité, elle aime autant que son fiston unique n’ait pas suivi les traces de feu son papa, policier abattu en service. Pourtant chaque matin dans l’ascenseur, David change de tenue pour devenir « Soda », un vrai bon flic, humain mais trop souvent confronté aux réalités du métier pour savoir faire usage de son arme quand il le faut. Justement, au cours d’une mission périlleuse, Soda vient d’abattre un jeune homme de 17 ans. Même tueur, ce dernier n’était qu’un gamin et Soda a bien du mal à s’en remettre. Les choses se compliquent encore un peu plus, lorsque 3 hommes du département d’état débarquent dans le bureau du patron. Ils expliquent alors à Soda que le gamin était un de leurs agents, qui oeuvrait pour le compte du gouvernement américain. En l’abattant, il a mis en péril la sécurité d’état. Il lui est donc demandé de poursuivre la mission qu’il a contribué à avorter, et qui consiste à identifier la provenance de colis piégés à l’anthrax à destination du congrès. Et pour l’aider à accepter, une petite visite à l’adorable Maman s’impose…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 4 ans d’absence, l’officier de police Soda reprend du service pour notre plus grand plaisir. Officieusement pasteur dévoué, mais officiellement flic compétent et courageux, Soda est un personnage intéressant, pourvu d’une personnalité ambivalente. D’un côté, il connaît la dure loi du métier de policier et au besoin, n’hésite pas à flinguer. D’un autre, il cherche une forme de rédemption par l’intermédiaire de sa maman, championne des pétitions anti-peine de mort. En bref, elle sauve les criminels que lui arrête. De même, les rapports tendres et détachés qui lient Soda à l’agent Linda, ajoutent cette fois beaucoup de crédibilité à ce caractère très attachant. Sans déroger au « style Soda », Philippe Tome dénonce ouvertement la manipulation sécuritaire qui a permis d’aboutir au « Security Act » américain. Des dialogues à la mise en scène rythmée, l’ambiance colle parfaitement à celle des polars noirs, avec des répliques qui (elles aussi) tuent. Enfin, sur une tonalité résolument sombre, le dessin et les cadrages de Bruno Gazzotti se bonifient d’album en album. Un nouvel épisode à l’image du reste de la série : rudement bien !