L'histoire :
Violine, une petite fille de 8 ans pourvue de pupilles violettes, a la faculté de lire dans les pensées des gens. Fuyant sa préceptrice marâtre, elle a fini par retrouver son papa au Zongo, au cours d’aventures africaines périlleuses. Maintenant à ses côtés, elle est bien décidée à retrouver… sa maman ! Elle a finalement découvert que celle-ci avait du rejoindre l’Europe, après avoir séjourné dans une grotte diamantifère. En effet, les gaz qui s’échappent de cet endroit ont la particularité de laver le cerveau de tous souvenirs ainsi que des intentions néfastes. Le bon côté de la chose, c’est que ses ennemis, Verneuil et Müller, sont eux aussi passés par ces grottes et sont donc devenus profondément gentils ! Son papa trouve alors le moyen de quitter le Zongo, en compagnie de Violine : tous deux grimpent sauvagement à bord d’un pétrolier, qu’une bombe est sur le point de faire exploser. A bord, ils désamorcent la bombe et retrouvent le peu scrupuleux Kombo, un vieux sauvage cupide et égoïste. Pendant ce temps, les troupes rebelles bombardent le palais du président Sauveur, persuadés de répondre aux desideratas de la multinationale Totalgaz…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce cinquième épisode met un terme au premier cycle de Violine. Cette série s’inscrit dans la grande tradition des aventures classiques de chez Dupuis (comme Spirou et fantasio, les démons d’Alexia…), c'est-à-dire destinées à un public (initialement) jeune. Les rebondissements sont donc abracadabrantesques mais nombreux, la psychologie des personnages est sommaire mais adaptée à la tranche d’âge… Passée une certaine maturité, on se laisse néanmoins volontiers divertir, tant ces péripéties exotiques sont inventives et en dehors des sentiers battus. Le scénariste, Didier Tronchet, est en effet la garantie d’une qualité narrative, même si Violine n’a strictement rien à voir avec ses autres œuvres, plus adultes (Raymond Calbuth, Jean-Claude Tergal…). Comme l’indique partiellement le titre, le point d’orgue de ce dernier opus nous emmène au travers d’une maison bourrée de pièges jubilatoires et totalement invraisemblables (on pense inévitablement à Maman j’ai raté l’avion…). Après avoir repris le dessin de la série au tome 4, Krings parachève donc l’œuvre initiée par Fabrice Tarrin, en conservant la ligne graphique « franquinienne » bondissante. A noter enfin, un nouveau cycle d’aventures indiennes devrait bientôt voir le jour…