L'histoire :
Ce soir-là, Dinah et Marion, deux copines bien roulées, se rendent dans une tente de la fête foraine. L’accès en est interdit aux moins de 18 ans et pour cause : un type complètement atone et demeuré y exhibe son sexe d’une longueur prodigieuse… presque un mètre ! Intriguées, les deux copines ne peuvent s’empêcher d’y toucher – alors que la vieille gitane de l’accueil l’avait formellement interdit ! Ça ne manque pas : le sexe durcit et se redresse. Toute émoustillée, Marion le prend dans ses bras et en lèche le bout… qui éjacule très rapidement de grosses quantités de sperme. Dinah se retrouve maculée en plein visage. Conscientes d’avoir fait une bêtise, les deux copines s’échappent, lorsque débarque la gitane. Cette dernière a toute de même le temps de prévenir Dinah : « À présent, tu es comme lui ! ». En rentrant chez elle, Dinah prend une douche. Elle est alors prise d’une puissante envie de se masturber. Or la bouteille de shampoing (carrée !) suffit à peine à la combler. La nuit suivante, elle est excitée comme jamais et commence à se poser de sérieuses questions sur son état…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nymphomanie féminine dont « souffre » une jeune femme sexy, est un classique du fantasme masculin. Milo Manara avait d’ailleurs admirablement joué avec ce ressort au cours des 4 opus de son célèbre Déclic. Nos cousins germains Toni Greis et Robi se situent dans cette même veine, avec cette histoire de malédiction qui décuple les envies sexuelles. En allemand, « Alraune » signifie mandragore, la plante des sorcières qui a des vertus aphrodisiaque – selon la légende, car sur le plan chimique, la plante a plutôt des propriétés hallucinogènes et nocives. Maculée au visage par le sperme d’un freak « empoisonné », notre brune héroïne Dinah, aux formes généreuses et au sexe accueillant, se retrouve ainsi dans un état de surexcitation sexuelle permanent. Il n’en faut pas plus pour déclencher 106 pages de gaudrioles explicites, gluantes et variées (en terme de positions tout autant que de libidos). Soit, pour un bouquin porno, un alibi parfait – quoique trivial dans le registre. On note que les aventures de Dinah se découpent au rythme de 4 chapitres (mise en place de la problématique, fuite, rencontre d’une amie nécromancienne, rentabilisation de sa condition), car cette BD a semble-t-il connu une parution périodique. Graphiquement, le dessin semi-réaliste est de fort bon niveau (à de rares exceptions bâclées près) et notamment appliqué sur les proportions et les postures. On peut juste lui reprocher une colorisation exacerbée, notable au niveau des reflets (les corps cuivrés paraissent en permanence oints d’huiles essentielles).