L'histoire :
Episode 1 : Infirmière de nuit dans un hôpital, la belle Angie n’hésite pas à s’offrir à de jeunes gens malades durant ses pauses. Les médecins, collègues, cambrioleurs et même l’infirmière en chef repèrent vite sa grande ouverture d’esprit en matière de sexe et ils en profitent à leur tour. Finalement, Angie sera embauchée par un riche collectionneur de documents salaces et s’adonnera dans sa cave à toutes les perversions en groupe…
Episode 2 : Angie a été embauchée pour « tenir compagnie » à un vieil homme handicapé mais riche. Elle lui rend quelques « services » et sa nymphomanie est vite mise à profit par la gouvernante, le majordome, les amis pervers, le petit neveu… et encore une fois des cambrioleurs.
Episode 3 : Angie se trouve désormais au service d’un gros actionnaire de Chinatown, Monsieur Lin-Chang, qui a le goût des choses bizarres et exotiques. Il possède notamment une poudre mystérieuse qui décuple le plaisir… Angie est prête à tout pour se la procurer. Quitte à succomber à un nain et un sumo…
Episode 4 : Contre un bon salaire, Angie accepte de revêtir la tenue d’infirmière pour officier au sein de la prison locale. A la demande du gouverneur, il lui est demandé d’« adoucir » l’atmosphère des lieux. Elle a en effet des méthodes imparables pour faire parler les prisonniers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec son petit air BCBG, sa coiffure brune garçonne, sa croupe accueillante et son opulente poitrine, Angie a tous les atouts pour affoler la gente masculine. D’ailleurs elle ne s’en prive pas : c’est une vraie nymphomane qui ne rechigne jamais à la tâche, plusieurs fois par jour, avec n’importe qui, et surtout quand c’est bien payé. Au cours de la carrière vaguement professionnelle qu’il nous est donné de suivre, il n’y a guère plus d’intrigue que celle qui envoie Angie de partenaire en partenaire. Notons bien : rarement plus d’un à la fois, mais elle apprécie autant les hommes que les femmes. Le scénario se fait alors bavard, avec beaucoup de textes descriptifs et force langueur… Et quand on lui impose une relation, Angie aime autant s’arranger pour y trouver son plaisir (ça serait dommage de gâcher). Ah non ma bonne dame, on n’en fait plus des comme ça ! Car en réalité, Angie a connu cette vie de débauche dans les années 70 et 80, au travers de 4 albums aujourd’hui réunis par les éditions Dynamite en un petit recueil souple (mais épais, donc : 182 planches). Elle était alors dessinée et « scénarisée » par un grand nom du 9ème art ibérique : Chris, alias Xavier Musquera. Relativement spécialisé dans la BD érotique, le monsieur a également été dessinateur (entre autre) de l’Histoire de France en bande dessinée (Larousse 1977) ou de quelques polars aux côtés d’André-Paul Duchâteau. Très talentueux, abusant d’une science consommée pour les encrages fins, son dessin réaliste demeure relativement élégant et chaste. Angie se fait certes culbuter à chaque page, mais elle ne joue que sur le registre des cambrures, et évite les grivoises exhibitions d’orifices. Angie est donc une vraie BD érotique, pas « un porno », et cela suffit amplement à émoustiller les sens. Le maquettiste en charge de cette édition le prouve d’ailleurs en étant quelque peu perturbé : il a recollé une deuxième fois la page 73 à la place de la 117 ! Du coup, on ne saura jamais comment Angie se fait choper en ville par les chinois… M’enfin, seul le résultat compte : on la retrouve attachée et soumise prête à passer pour la ixième fois à la casserole.
