L'histoire :
C’est la première fois que Beba se retrouve devant une caméra vidéo. Red Domina (RD), sa partenaire, est quant à elle une habituée des plateaux pour ce genre de production hard filmée. Si ce n’est son entrejambe particulièrement pourvu en attributs masculins et ses magnifiques seins obus, cette compagne de jeu ne lui inspire aucune sympathie. Au moins pour entamer les débats, ce cochon de réalisateur lui fait une savoureuse offrande en lui demandant de se pisser dessus. C’est parti. On tourne enfin. Après quelques caresses bien servies, les premières éjaculations et le goût si particulier dans la bouche de l’énorme sexe de RD, Beba se soumet rapidement. Elle offre son corps et tous ses orifices : partenaire, gainée de cuir rouge, caméraman brutal, douce Evelyne, au zizi pas plus grand que l’auriculaire ou réalisateur impatient font d’elle un petit jouet docile. Un petit ustensile qui aimerait bien pouvoir lui aussi donner la leçon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le registre érotico-pornographique, Roberto Baldazzini propose avec ce second tome de Beba un album réservé à un public, on ne peut plus averti. « Mises en scène » de pénétrations, d’éjaculations à gogo, utilisation d’objets divers et variés, bondage, sado-masochisme, scatophilie voire coprophagie… : l’auteur transalpin ne succombe à aucun tabou en offrant à ses deux héroïnes (affublées tout de même, pour pimenter la chose, de l’appareil génital masculin) toutes les humiliations. L’album n’est qu’un enchainement de scènes hard et crues sans aucun scénario. Il y a bien quelques flashbacks supposés reconstruire passé et personnalité de Beba… Mais là encore, l’ensemble se résume à servir de prétexte à multiples situations de soumissions difficilement appréciables par le lecteur lambda. Le graphisme choisi joue l’épure, la rondeur, la simplicité. Surmonté de sa colorisation douce, il parvient ainsi, tout de même, à atténuer, à demi, l’effet trash du propos. Pour l’anecdote : les personnages masculins ont tous des têtes de porcs, ce qui ajoute au trouble plutôt que de parvenir à l’effet humoristique vraisemblablement recherché (ou est-ce une grosse ficelle métaphorique pour affirmer que tous les hommes sont des cochons ?). Au final, on restera perplexe, cherchant désespérément à donner un sens à cet enchainement indigeste. Mais faut-il vraiment y trouver quelque chose ? Pourquoi ne pas laisser, simplement, aux amateurs de cet univers fantasmatique particulier, le soin de se faire leur propre idée ?