L'histoire :
Dans la villa de la richissime Marca Feltron-Hopkins, on donne déjà le Carnaval. Les convives masqués déambulent, verres d’alcool pétillant à la main, agréablement servis par une soubrette dévêtue, menottes aux poignets et bouche pulpeuse impeccablement entravée par un joli baillon sado-maso : la belle Giovanna dit Ginny. Surtout, le service est l’occasion de permettre aux mains avides de se balader entre fesses, sexe et seins laissés totalement libres d’accès. Un peu plus tard, Ginny doit aller faire un petit supplément dans une salle spéciale auprès de deux étalons masqués, en usant de sa bouche et de son arrière-train. Plus tard, une fois la soirée terminée et à nouveau bâillonnée, notre sympathique amie satisfait une dernière fois les caprices de sa patronne en se mettant à quatre pattes pour lui servir de repose-pieds. Enfin, seulement, elle peut aller se reposer en s’allongeant sur son lit et en imaginant ce qu’elle pourra bien faire de son jour de repos. Pourtant, la nuit n’est pas terminée, ni pour elle ni pour la belle Marca…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir collé à son doux prénom des Oh !, Ah !, Si ! très évocateurs pour trois sympathiques ouvrages, Giovanna Casotto use une seconde fois du superlatif pour nous entraîner dans son intimité. Fantasmes sur papier, petites fictions humides ou réalité un brin romancée ? L’intention est là : appâter l’amateur d’érotisme ou de soft pornographie, à la faveur d’un dessin à la courbure surprenante d’évocation. Popotins callipyges, tirelires velues, roploplos aussi lourds que galbés ou mirettes félines… Tout agrippe sans équivoque, au rythme d’une bonne quinzaine d’historiettes dédiées à une kyrielle de corps à corps consentis. Du sexe décliné sous formes de mauvaises habitudes, qui joue l’angle de la soumission, des histoires de veuve en feu, de magouilles d’héritage, de fric, de marin halluciné, de billard ou d’orage… Tout se prête à une impeccable relation d’envoûtement entre l’auteure et son lecteur, pour soumettre la toile de son slip au maximum de sa tension. Au-delà, il faut bien reconnaître que les scenarii ne sont que de pales prétextes pour servir l’intention de livrer un exercice de dessin érotique plutôt brillant. Admettons tout de même que chacun d’eux a la bonne idée de ne jamais trop se prendre au sérieux, en superposant au jeu porno-soft une couche humoristique pas topissime, mais assez bien distillée. En sus (mais non y’a pas de faute d’orthographe !) l’ensemble est ponctué par un entretien avec Giovanna Casotto qui livre, entre autres, quelques souvenirs (?) d’enfance particulièrement révélateurs.