L'histoire :
« Madame » passe du bon temps à Paris dans les beaux quartiers, depuis qu’elle est séparée de son mari. Dans ses appartements très cossus, Madame, aux formes callipyges, reçoit et donne de sa personne, toute de cuir vêtue. Experte en sadomasochisme, elle manie le fouet avec habileté, utilise chaînes et engins de torture très hards pour des clients en mal de sensations fortes. Quand Monsieur le professeur vient pour la leçon, elle lui demande d’ouvrir la bouche pour qu’elle puisse uriner. Quand le Général Bengala arrive, il est au garde à vous. Madame n’aime pas qu’il bande sans qu’elle ne l’ait ordonné. Elle fouette sa verge jusqu’à ce que l’érection retombe. Ensuite, elle enfile son gode-ceinture pour lui déchirer l’anus. Entre temps, la fille de Madame, qui vit avec son père à Nice, est venue sur Paris pour voir sa mère. Quand la belle plante de 16 ans intercepte un appel d’un client, elle découvre le pot aux roses. Assistée de Dolorès, sa sculpturale servante, Madame va lui faire son éducation sexuelle… Telle mère, telle fille ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À l’origine, Madame fut publiée en 3 volumes par les éditions CAP, dans les années 90. Dynamite, maison d’éditions spécialisée dans la BD érotique, s’est mis bite en tête de rééditer cet ouvrage. Pourtant, en cherchant à obtenir toutes les autorisations nécessaires, elle est tombée sur un os : les ayants-droits sont introuvables. Dynamite a d’ailleurs réservé les droits usuels en comptabilité, si jamais ils venaient à se manifester. A bon entendeur… Mais revenons à nos moutons. Madame, c’est 112 pages de sexe quasi non-stop, avec quelques pauses salvatrices. Ça fouette, ça se masturbe, ça s’imbrique et ça s’encule à tout-va ! Le scénario tient en quelques lignes, comme dans un film X. L’intérêt de ce format souple réside plutôt dans le dessin particulièrement explicite. Les courbes sont belles et suscitent une excitation certaine. On n’est pas loin d’un trait à la Renaud, l’auteur de Jessica Blandy. Malheureusement, Jack-Henry Hopper, de son vrai nom Jacques Géron, n’aura eu l’occasion de pénétrer que(ue) trop rarement dans la BD classique. Il est mort en 1993 après avoir pondu quelques épisodes de l’Oncle Paul pour Spirou. Ouah, quel grand écart !