L'histoire :
Inspecteurs de police spécialisés dans les affaires criminelles, Alex et Dalia se rendent sur les lieux d’un énième meurtre infâme. Les victimes sont retrouvées fermement ligotées sur une chaise, la gorge tranchée et un trou au milieu du front. Les légistes ont identifié qu’à chaque fois, ce trou permettait au serial killer de faire une ponction sur la glande pinéal, un corps encéphalique situé au centre du cerveau. Tout laisse à penser que ces meurtres rituels trouvent leur origine dans des pratiques ésotériques déviantes. Alex et Dalia se rendent donc chez Tao, prostituée et spécialiste en la matière. Elle leur apprend que les indices intentionnellement laissés par l’assassin sur les lieux de ses crimes se combinent par binômes. L’œuf, l’œil de chat, la boîte, et aujourd’hui la rose constituent une sorte de rébus poétique. Epuisé par un curieux toussotement régulier, Alex se fait raccompagner chez lui par Dalia…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est difficile de savoir où Ptoma a décidé de nous emmener dans ce thriller futuriste, gore et ésotérique. Comme dans les téléfilms américains, un binôme de policiers sert de fil directeur à cette intrigue, à travers leur enquête et leurs vies privées. Ptoma (Réminiscences, Nettoyage par le vide) délaisse les règles du suspens qui exigeraient dans pareil cas de conserver le mystère autour de l’assassin. Il nous livre d’emblée le mécanisme psychotique du tueur, inspiré par la mission céleste de faire expier de misérables pécheurs. Parallèlement, il nous fait suivre un personnage fantastique et raisonné dont la survie semble dépendre de nourriture cervicale… et deux êtres mystérieux, nus et asexués, qui observent immobiles du rebord des immeubles, telles deux gargouilles anthropomorphiques. Pour le moment, on ne comprend pas grand-chose ! Heureusement, ce scénario hors norme est prévu pour couvrir 3 tomes. Servi par un trait peu harmonieux mais assez régulier, issu de la « ligne sombre » (un style qui s’appuie sur des noirs et blancs très contrastés), le graphisme de Ptoma est pour la première fois colorisé par Tanja Cinna.