L'histoire :
En 1898, dans son roman Futilité ou le naufrage du Titan, l’écrivain américain Morgan Robertson invente une histoire en tous points semblable à celle du malheureux Titanic. Prémonition ou troublante coïncidence ? De la même manière, le journaliste William Stead imagine un voyage à bord d’un bateau de la White Star Line sous le commandement du Capitaine Smith et évoque le naufrage d’un paquebot ayant heurté un iceberg. Ce journaliste mourra justement lors du naufrage du Titanic… En 1907, Bruce Ismay, directeur de la White Star Line, et William Pirrie, Président des chantiers Harland et Wolff à Belfast, trinquent à la construction du futur géant des mers. Mais le désir du profit les conduira à des choix lourds de conséquences... Et dès le début du chantier qui se fit en Irlande, à une période de troubles politiques importants, de mauvais présages assombrissent la naissance du Titanic. Bientôt, le luxueux paquebot prend pourtant la mer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album scénarisé par Gaet’s paraît chez Fetjaine, une maison qui n’est pas spécialisée en bande-dessinée, mais s’intéresse à des domaines variés. L’album se compose de huit chapitres, chacun d’entre eux développant un des moments de la vie du Titanic. Cinq dessinateurs se succèdent pour mettre en images ces différentes séquences : Kyung Eun Park, Vincent Partel, Piero Ruggeri et Fillipo Neri et enfin Chandre. Tous les dessinateurs travaillent dans une veine réaliste et une page de documentation introduit chaque épisode. L’homogénéité de l’ensemble et son dynamisme permettent au lecteur une immersion agréable dans le cœur de l’album qui mêle faits objectifs et mystères controversés. La fantaisie n’est donc pas exclue, par exemple dans le chapitre dont les héros sont des oiseaux. Les pages documentaires conjuguent photographies, témoignages des acteurs du drame, commentaires de contemporains et mises au point sur certains personnages étroitement liés au Titanic : Joseph Bruce Ismay, curieusement rescapé du naufrage, le capitaine Smith, bien sûr, mais également les membres de l’orchestre qui jouèrent jusqu’au bout sur le pont du paquebot… Un album agréable – malgré quelques coquilles dans les textes – sur un sujet qu’on pensait épuisé depuis le film de James Cameron…